Le stage en entreprise suscite un vif intérêt des élèves, de leurs parents et enseignants, mais se heurte souvent au manque de préparation des élèves, au temps compté des professeurs et des entreprises, ou simplement à la difficulté d'en trouver un, selon une étude publiée lundi.
L'intérêt de ces "immersions en milieu professionnel" - stages de 3ème et de seconde, périodes de formation en milieu professionnel (PFMP), visites de classe, stage facultatif - fait consensus, révèle ce sondage OpinionWay pour le Medef en partenariat avec Collectif Orientation.
Ainsi, 94% des entreprises, 91% des enseignants et 89% des parents estiment qu'elles sont "une bonne chose" pour les jeunes : 85% d'entre eux ont déjà effectué au moins une immersion et 63% des entreprises ont déjà accueilli des jeunes en stage, et 29% une visite de classe.
Mais certaines difficultés subsistent : 25% des jeunes disent avoir eu du mal à trouver un stage. Au total, 59% ont rencontré au moins une difficulté concernant leur stage.
Les enseignants sont pour leur part 91% à avoir rencontré au moins une difficulté en lien avec les stages, 44% évoquant un manque de motivation des élèves, 37% un manque d'implication des parents et 32% un manque de temps pour préparer et organiser ces stages.
Huit professeurs sur dix ayant contribué à la réalisation de stages disent que les jeunes issus de milieux défavorisés ont plus de difficultés que les autres à en trouver un.
Les entreprises sont 18% à estimer que ce n'est pas une bonne chose d'accueillir des élèves en stage chez elles. Parmi celles qui ne souhaitent pas ou plus accueillir visites ou stages, 45% invoquent le manque de temps.
Par ailleurs, 41% des entreprises ayant accueilli un stage - hors PFMP - jugent que les élèves étaient mal ou pas préparés en amont. Au total, une meilleure préparation des immersions est souhaitée par 31% des enseignants et 27% des jeunes, tandis que 14% des entreprises indiquent que cela leur donnerait "davantage envie d'accueillir des élèves".
Elles souhaiteraient également à 27% un soutien financier de l'Etat pour accueillir ces élèves.
Les interviews pour ce sondage ont été réalisées entre le 25 avril et le 5 juin, selon les catégories, auprès de 636 jeunes de la cinquième à la terminale âgés de 13 à 20 ans, 889 parents et 600 enseignants de la même catégorie d'élèves, et 602 entreprises.