Le Sénat maintient l'eau et l'assainissement dans les compétences optionnelles des intercommunalités

Le Sénat a maintenu mardi l'eau et l'assainissement dans les compétences optionnelles des intercommunalités en modifiant profondément une proposition de loi sur le sujet issue de l'Assemblée.

La loi NOTRe de 2015 sur l'organisation territoriale de la République avait rendu obligatoire le transfert de cette compétence aux intercommunalités au 1er janvier 2020. Cette décision a suscité de nombreuses critiques, en particulier dans les territoires ruraux et de montagne, en raison de ses implications techniques et financières.

Le Sénat avait alors adopté à l'unanimité, en février 2017, une proposition de loi LR pour le maintien de ces compétences dans les compétences optionnelles des communautés de communes.

L'Assemblée nationale, qui n'en a pas débattu, a adopté de son côté le 30 janvier 2018 une proposition de loi LREM qui n'a pas été jugée satisfaisante par la commission des lois du Sénat et qui l'a réécrite.

C'est cette version qui a été adoptée par les sénateurs par 285 voix pour et 19 contre, l'ensemble des sénateurs LREM.

"Seul le texte du Sénat permet de répondre exactement aux attentes légitimes des communes concernées", a déclaré le président de la commission des lois du Sénat, Philippe Bas (LR), en reprochant notamment au texte de l'Assemblée de maintenir le caractère obligatoire du transfert des compétences, permettant seulement de le différer au 1er janvier 2016.

Il a aussi reproché aux députés En Marche, "avec la complicité du gouvernement, d'avoir fait prendre un grand retard à une question attendue par toutes les associations d'élus locaux".

Le texte doit à présent faire l'objet d'une commission mixte paritaire chargée de trouver une version commune aux deux chambres.

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