Le Sénat améliore l'accès à la prestation de compensation du handicap

Le Sénat a adopté mardi à l'unanimité, en première lecture, une proposition de loi LR visant à améliorer l'accès à la prestation de compensation du handicap (PCH), qui permet la prise en charge de certaines dépenses liées au handicap.

Créée par la loi de 2005, cette aide personnalisée bénéficie actuellement à plus de 284.000 personnes, selon le rapporteur Philippe Mouiller (LR), pour un coût global de 1,9 milliard d'euros.

Les aides humaines représentent la majeure partie des montants accordés, suivies des aides techniques, des aménagements du logement ou du véhicule, ou encore des frais de transport.

Le texte porté par Alain Milon (LR), président de la commission des Affaires sociales du Sénat, constitue "une nouvelle pierre pour l'émancipation des personnes en situation de handicap", a salué la secrétaire d'Etat chargée des personnes handicapées Sophie Cluzel.

Le texte supprime notamment une des "barrières" d'âge. La limite d'âge maximale pour solliciter la PCH est fixée à 60 ans. Les personnes dont le handicap a été reconnu avant 60 ans peuvent toutefois la demander jusqu'à 75 ans. C'est cette dernière limite que le texte propose de supprimer, une disposition qui concerne "autour de 10.000 personnes", a précisé Mme Cluzel.

Le texte crée un droit à vie à la PCH dès lors que le handicap n'est pas susceptible d'évoluer favorablement. Il comporte également des mesures pour clarifier la question du reste à charge et simplifier les démarches.

"C'est en somme une prestation plus souple et plus protectrice", a résumé le rapporteur.

Le texte "apporte dans l'immédiat des solutions concrètes à des difficultés rencontrées" par des personnes handicapées, a souligné Patricia Schillinger (LREM), tandis que Jocelyne Guidez (centriste) saluait "de grandes avancées".

La gauche a cependant regretté qu'il n'aille "pas assez loin" (Cathy Apourceau-Poly, CRCE à majorité communiste) et n'améliore qu'"à la marge l'accès à la PCH" (Michelle Meunier, PS).