Marine Le Pen a affirmé jeudi à Agde (Hérault), où elle s'est rendue pour soutenir ses candidats aux législatives, qu'elle n'entendait pas participer à la Convention nationale de refondation d'Emmanuel Macron qui doit réunir les forces vives du pays sur les réformes à venir.
"Tout cela est une vaste escroquerie. En tout cas je ne participerai pas à quelque structure que ce soit qui vise à retirer du pouvoir à l'Assemblée nationale, qui est la représentation du peuple français, alors même que les pouvoirs de l'Assemblée nationale n'ont eu de cesse d'être limités dans les cinq dernières années", a déclaré la finaliste de la présidentielle lors d'une conférence de presse.
"Je ne participerai pas à l'aggravation de cette situation par des comités théodules fabriqués pour les gogos", a insisté la députée du Pas-de-Calais.
"J'ai vu ce qu'il s'était passé sur le plan de l'écologie" avec la Convention citoyenne pour le climat, dont le gouvernement n'avait repris qu'une partie des propositions. "On a agité les gens, on les a fait travailler et on les a réunis, on a tiré des gens au sort, et puis tout ça est parti à la poubelle", tout comme les "doléances" du grand débat organisé après la crise des +gilets jaunes+, a déploré la responsable d'extrême droite.
"Une fois, deux fois. Peut-être pas trois fois. On n'est pas obligé de participer à cette mascarade", a-t-elle conclu.
Emmanuel Macron veut réunir après les législatives un "Conseil national de la refondation" avec les "forces politiques, économiques, sociales, associatives" ainsi que des citoyens tirés au sort, sur les réformes touchant notamment au pouvoir d'achat, à l'écologie, aux institutions et aux retraites.