Relance massive du nucléaire, développement intensif des transports en commun et voitures électriques abordables, réindustrialisation: le PCF a présenté mardi soir son plan Climat pour atteindre la neutralité carbone en 2050.
"Nous voulons montrer qu'il existe une alternative crédible pour lutter contre le réchauffement climatique, sans pour autant pénaliser le monde du travail, les Français les plus modestes, sans provoquer du chômage, sans augmenter les inégalités", a expliqué le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, au siège parisien du parti.
Pour lui, il s'agit de "transformer notre façon de produire, notre façon de consommer".
Ce "plan Climat pour la France, Empreinte 2050", réalisé avec des scientifiques et "sur la base des travaux du Giec", prévoit pour cela de s'attaquer aux émissions de gaz à effets de serre liés aux importations car, "en 2021, plus de la moitié de nos émissions étaient importées".
"La France doit produire ici ce dont elle a besoin", pour le quotidien et les technologies de la transition énergétique, a insisté M. Roussel.
Il propose "de se passer complètement des combustibles fossiles" et de "réindustraliser fortement le pays", par une production massive d'électricité, grâce à un "mix décarbonné alliant nucléaire et renouvelables, à un niveau inédit".
Il ambitionne notamment de relancer le nucléaire "au delà des ambitions de ce gouvernement", en prolongeant la longévité du parc de réacteurs au delà de 60 ans, mais aussi "en construisant 20 réacteurs EPR2" et "12 réacteurs modulaires" d'ici 2050.
Pour une transition "juste", le PCF entend investir massivement dans les transports en commun et leur gratuité, développer des voitures électriques plus accessibles et intensifier la rénovation thermique.
Ce plan estime à 186 milliards d'euros par an l'investissement supplémentaire pour la transition climatique, soit 7,9 % du PIB.
Cela passera par "la création d'un pôle public bancaire et financier pour changer les critères d'attribution du crédit", mais aussi la nationalisation de BNP Paribas et Total Energies.
En matière de viande, Fabien Roussel a prévenu: "nous pourrons toujours (en) consommer, mais il faudra en consommer moins, et de la viande produite en France".
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