Les organisations à l'initiative du "Pacte du pouvoir de vivre", dont la CFDT et la Fondation Nicolas Hulot, appellent Emmanuel Macron à ne pas décider de la sortie de crise avec les seuls experts alors qu'il faudra "guérir des blessures sociales et économiques profondes".
"Certains ministères et l'exécutif travaillent déjà à ces questions, mais sans toujours y associer les acteurs sociaux. Cette absence de visibilité, dans une démarche qui pourrait s'avérer excessivement experte, nous inquiète: c'est dans la manière dont nous bâtirons collectivement la sortie de crise que se construira la capacité de résilience à long terme de notre société", écrivent-elles dans un courrier adressé jeudi au chef de l'Etat et transmis à l'AFP.
Ces 55 organisations incluent la CFDT, la Fondation Nicolas Hulot, France Terre d'Asile, Emmaüs, la Mutualité française, ATD Quart monde et Oxfam.
"Il n'est jamais souhaitable de décider en vase clos, en période de crise encore moins !", ajoutent ces organisations qui en appellent à "une méthode de gouvernance exemplaire".
"Quelle que soit sa forme, elle doit s'appuyer sur le savoir-faire et la légitimité des organisations environnementales, des associations d'éducation populaire, de lutte contre l'exclusion, des associations étudiantes, des mutuelles, des syndicats ou encore de fondations qui rassemblent des millions de citoyens, et sur lesquels vous vous appuyez aujourd'hui largement - à juste titre - pour amortir les effets de la crise", ajoutent-elles.
"Demain, l'urgence écologique sera encore là; l'urgence sociale sera démultipliée; les questions liées à la santé et à la solidarité, en France et dans le monde, seront cruciales; l'urgence démocratique sera plus criante que jamais", estiment-elles.