Le nucléaire "essentiel à long terme" pour la France (Le Maire)

Le ministre français de l'Economie Bruno Le Maire a plaidé mardi pour un "équilibre" entre les énergies renouvelables et le nucléaire, en soulignant que ce dernier resterait "essentiel à long terme" pour la France.

"N'ayez aucun doute: le nucléaire restera essentiel à long terme pour garantir la sécurité d'approvisionnement de notre pays, la compétitivité de notre pays, et l'indépendance énergétique de la nation française", a-t-il dit à l'ouverture du salon World Nuclear Exhibition (WNE) au nord de Paris.

A l'heure où la France réfléchit à son avenir énergétique, il a aussi plaidé à plusieurs reprises pour "l'équilibre" entre l'atome et les renouvelables.

"Nous sommes soucieux, avec le président de la République et le Premier ministre, de cet équilibre entre la filière nucléaire et le développement du renouvelable", a ajouté Bruno Le Maire.

Ces déclarations interviennent alors que la France souhaite à terme réduire de plus de 70% actuellement à 50% la part du nucléaire dans la production d'électricité. Le pays, très en retard dans ce domaine par rapport à d'autres pays, veut aussi développer les énergies renouvelables comme le solaire et l'éolien.

Pour atteindre cet objectif, le gouvernement est en pleine élaboration de sa programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) sur un horizon allant jusqu'en 2028.

"Cette diversification du mix français doit permettre d'accélérer dans les énergies renouvelables sans pour autant affaiblir notre filière nucléaire", a insisté M. Le Maire. "Il me paraît vain d'opposer l'énergie nucléaire et les énergies renouvelables", a-t-il ajouté.

Avant de prononcer son discours, le ministre a longuement déambulé dans le salon pour visiter les stands de champions nationaux comme EDF, Orano ou le CEA.

Ses propos font suite à des déclarations plus critiques de la part du ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, qui a récemment jugé que le nucléaire emmenait la France, et EDF, "dans une dérive".

Bruno Le Maire a aussi estimé que les industriels avaient "une responsabilité importante: être à la hauteur des investissements qui ont été faits par l'Etat dans la filière nucléaire", notamment pour la recapitalisation d'Areva.

Mais "les choses de ce point de vue là sont en bonne voie", a-t-il jugé, malgré des retards et des difficultés sur certains chantiers, notamment celui du réacteur EPR construit par Areva en Finlande.

"Toutes les leçons doivent en être tirées pour les prochains chantiers, notamment le grand chantier de Hinkley Point", au Royaume-Uni, où EDF doit construire deux EPR, a toutefois mis en garde Bruno Le Maire.

jmi/ef/mm

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