Le nouveau RER strasbourgeois, comment ça marche ?

La région Grand Est et l'Eurométropole de Strasbourg lancent dimanche le Réseau express métropolitain européen (Reme), qui doit permettre un renforcement de l'offre de transport ferroviaire et des liaisons de cars interurbains.

. Sur le réseau ferroviaire

Le "choc d'offre" voulu par les collectivités se déploie en trois temps: au 11 décembre, 813 trains supplémentaires par semaine circuleront sur le réseau, reliant 95 gares.

A partir du 2 janvier prochain, 67 trains supplémentaires viendront encore s'ajouter chaque semaine, puis encore 192 trains à partir du 21 août 2023. Au total, 1.072 trains seront mis en circulation pour le Reme chaque semaine, soit 43% de trains supplémentaires par rapport au service habituel.

Ces trains circuleront sur quatre axes principaux autour de Strasbourg, vers le nord, le sud, l'ouest de l'agglomération, et jusqu'au Piémont des Vosges.

La cadence des trains est renforcée, passant à la demi-heure pour les liaisons entre Strasbourg et les principales gares du département (Haguenau, Molsheim, Sélestat, Mommenheim). Le samedi, la fréquence des trains sera "proche de celle d'un jour de semaine".

L'amplitude est également étendue, les trains circuleront entre 05H00 et 23H00. Et pour la première fois, des trains permettront de relier le nord et le sud de l'agglomération sans terminus à Strasbourg.

L'augmentation du nombre de trains a été rendue possible par la mise en service d'une nouvelle voie au nord de Strasbourg, sur huit kilomètres. La région a également fait l'acquisition de 9 trains Régiolis, un modèle déjà en circulation sur le réseau TER.

Un cinquième axe, vers le nord-est, n'est pas encore concerné par l'augmentation du trafic, "compte tenu de son état de dégradation avancée", précise l'Eurométropole, mais un renfort de trains est envisagé dès la fin de "travaux d'urgence".

Le développement vers l'est, vers l'Allemagne, interviendra à partir de 2025, dans le cadre d'un appel d'offres transfrontalier lancé par la région.

. Sur le réseau routier

Le projet de Reme comprend également un volet routier, avec la création d'une voie réservée aux transports en commun sur l'autoroute qui traverse Strasbourg du nord au sud.

Idem vers l'ouest, sur une zone dépourvue de desserte ferroviaire: des sections de routes départementales sont réservées aux cars interurbains dans les deux sens.

. Coûts

Les coûts d'exploitation du Reme ferroviaire sont estimés à 23,7 millions d'euros annuels par les collectivités. Recettes déduites, le coût de revient s'élève à 14,5 millions d'euros pour les collectivités, répartis à égalité entre l'Eurométropole et la région Grand Est.