Le monde agricole compte devenir acteur dans la baisse de l'usage des pesticides

Les 35 partenaires réunis autour de la FNSEA pour mettre en oeuvre la baisse de l'usage des produits phytosanitaires dans l'agriculture française signeront, avant la fin du semestre, un contrat de solutions qui les engagera tant auprès des autorités que de la société civile, ont-il indiqué lundi au Salon de l'Agriculture.

"Nous avons souhaité dire que les agriculteurs ont entendu les sollicitations et vont répondre aux attentes sociétales fortement exprimées, même violemment parfois, en direction des agriculteurs et de leurs partenaires", a indiqué la présidente de la FNSEA, Christiane Lambert, lors d'une conférence de presse.

"Dire qu'on est +addicts+ aux phytos est blessant", a-t-elle poursuivi.

La présidente du premier syndicat agricole français a assuré que les agriculteurs sont conscients que "les inquiétudes autour de la chimie existent", mais a prévenu qu'ils ne sont "pas magiciens": "Zéro phyto pour l'agriculture n'est pas possible, comme zéro médicament n'est pas possible non plus pour la population".

"Les agriculteurs ont besoin de solutions disponibles efficaces et compatibles avec l'économie de leur exploitation", et ils veulent en finir avec l'approche d'interdiction", explique Mme Lambert. Ils ont donc choisi de s'inscrire collectivement dans une "trajectoire de progrès".

Parmi les partenaires associés à la démarche, il y a une quinzaine de partenaires techniques, dont l'Institut de recherche agronomique (INRA) ou l'Union française des semenciers, dont le but est "d'identifier les solutions existantes et les solutions d'avenir", explique Éric Thirouin, président de la commission environnement de la FNSEA.

"Il y aura des échanges avec les producteurs et avec les acteurs des territoires car on n'a pas les mêmes problématiques selon les régions", souligne-t-il.

"Chacun a ouvert sa banque de données, son imagination, et l'ensemble des acteurs a identifié 250 pistes de solutions d'avenir" jouant sur tous les ressorts possibles, a expliqué Mme Lambert: pratiques agronomiques, amélioration des plantes et innovations variétales, agriculture numérique, robotique et agroéquipement, biocontrôle, produits de protection des plantes innovants, démarches de filières et de territoire, conseil formation et diffusion.

Les organismes de formation et de conseil, tels le réseau des chambres d'agriculture travailleront à diffuser ces bonnes pratiques chez les agriculteurs.

"Il y aura également un travail pour tendre la main aux ONG et aux associations de consommateurs pour présenter notre travail dans le détail", a assuré Mme Lambert.

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