Une centaine de membres d'Extinction rebellion (XR), mouvement citoyen international appelant à la résistance pour limiter le réchauffement climatique, ont défilé samedi dans les rues du Mans, a constaté un photographe de l'AFP.
Les manifestants, parmi lesquels beaucoup de trentenaires et quadragénaires, ont défilé en brandissant une quarantaine de drapeaux roses, jaunes et verts à l'effigie du mouvement. En tête de cortège on pouvait lire sur une large banderole rose: "Se rebeller pour le vivant", ou encore "No nature no future".
Au milieu du cortège, quelques manifestants, vêtus de noirs et le visage maquillé de blanc, transportaient un faux cercueil jonché de couronnes de fleurs, et sur lequel était écrit "Sixième extinction" et "un million d'espèces". D'autres transportaient des squelettes en plâtre, une carcasse de dinosaure, ainsi que des pancartes colorées d'éléphants.
Portant des masques d'animaux, quelques militants se sont allongés près du monument de la Résistance pour symboliser l'extinction des espèces.
"C'est un requiem pour le vivant, une procession funéraire pour le climat et la biodiversité avec un cercueil qui symbolise le million d'espèces qui vont disparaître dans les 10 prochaines années", a expliqué Christian, 54 ans, artiste peintre et coordinateur du mouvement au Mans.
"On espère toucher des gens qui n'ont pas l'habitude de faire des actions militantes. Ces actions collectives sont pour nous un élément d'espoir face à l'effondrement annoncé", a poursuivi le militant. Ce mouvement encore embryonnaire en France va bientôt "faire voter en conseil municipal" au Mans "une déclaration d'urgence pour le climat et la biodiversité", a-t-il précisé.
A la fin de la manifestation, le cercueil a été déposé avec deux faux squelettes sur une place du centre-ville.
Faisant le constat "d'une crise écologique et climatique sans précédent et de l'inaction des gouvernements", des citoyens ont décidé "d'entrer en rébellion" en menant des actions de désobéissance civile. Ils exigent notamment la reconnaissance "de la gravité et de l'urgence des crises écologiques, la réduction immédiate des émissions de gaz à effet de serre pour atteindre la neutralité carbone en 2025 et l'arrêt de la destruction des écosystèmes".