Le haut-fonctionnaire Olivier Thibault, futur patron de l'Office français de la biodiversité

Le Parlement a approuvé mercredi la nomination d'Olivier Thibault, dernier patron de l'ex-Office de la chasse, comme nouveau directeur général de l'Office français de la biodiversité (OFB), l'organisme chargé de la préservation de la nature, de la police de l'environnement et du contrôle de la chasse.

Les commissions compétentes de l'Assemblée et du Sénat ont donné un large feu vert à cette nomination proposée par Emmanuel Macron.

Le 12 avril, le Parlement avait en revanche retoqué pour la première fois une autre nomination proposée par le président de la République, celle de Boris Ravignon, à la tête de l'Ademe, l'agence de la transition écologique.

Actuel directeur de l'eau et de la biodiversité au ministère de la Transition écologique, Olivier Thibault va succéder à Pierre Dubreuil, premier directeur de l'OFB né en 2020 de la fusion entre l'Agence française pour la biodiversité (AFB) et l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS).

Ce polytechnicien né en 1973, diplômé de l'École nationale du génie rural, des eaux et des forêts, connaît déjà une partie des 2.800 membres de l'établissement puisqu'il a été le dernier directeur de l'ONCFS (2017-2019), après avoir dirigé l'agence de l'eau Artois-Picardie (2010-2017).

Il avait été de 2007 à 2009 conseiller de Jean-Louis Borloo au ministère de l'Ecologie, lors du "Grenelle de l'Environnement".

"L'OFB, c'est l'établissement qui doit collectivement nous apprendre à vivre, réapprendre à vivre, avec la nature et non pas contre la nature", a-t-il plaidé mercredi devant les sénateurs, appelant à "trouver des solutions au sein des territoires sans opposer économie et protection de la biodiversité".

"On a plein de territoires où l'enjeu, c'est plutôt de chasser plus que moins, de mieux réguler certaines espèces, notamment les sangliers et les cervidés" dont la trop forte présence menace par endroits le renouvellement forestier, a-t-il ajouté.

Mais "il y a d'autres domaines où on en prélève trop, notamment sur les oiseaux migrateurs pour lesquels un certain nombre de chasseurs se comportent plutôt comme des cueilleurs que comme des gestionnaires".

"L'impact de l'agriculture sur les oiseaux, sur les insectes est majeur" et la cause principale "c'est d'abord l'utilisation de phytosanitaires", a-t-il encore affirmé, soulignant la nécessité de "construire de nouveaux modèles qui permettent de gagner sa vie en dépendant moins des phytosanitaires et de la ressource en eau".

Chargée de prévenir et réprimer les atteintes à l'environnement, l'OFB compte 1.800 inspecteurs. Il contrôle aussi la chasse, coordonne la gestion des espaces naturels protégés qu'il gère en partie et est chargé d'encourager la recherche scientifique ainsi que la sensibilisation du public.

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