Le gouvernement veut promouvoir le bénévolat au service des maires

Le gouvernement a annoncé jeudi le lancement d'une "réserve territoriale citoyenne" pour permettre à des citoyens lambda de donner bénévolement une heure par mois de leur temps à leurs élus, notamment aux maires, sans engagement requis.

Ce dispositif sans statut juridique particulier prend la forme d'un partenariat avec la plateforme de bénévolat "l'Heure civique" pour "l'orienter vers les maires et les élus locaux" afin de "développer la participation citoyenne à l'échelle de leur commune".

"Grâce à cette plateforme, chaque citoyen pourra signifier à son maire qu'il est disponible pour donner un petit peu de son temps au service des autres sur sa commune", précise dans un communiqué le ministère chargé des Collectivités territoriales et de la Ruralité.

Chaque maire pourra ainsi "faire appel aux habitants s'étant manifestés pour l'accompagner dans les événements de sa commune: soutien lors d'événements, aide pour faire traverser les enfants, entretien des espaces verts".

Ce dispositif est à distinguer du système déjà étoffé des "réserves", qui permettent à des volontaires de s'investir au service de l'intérêt général moyennant ou non rémunération, et nécessitent un engagement avec la signature d'un contrat.

La réserve civique générale permet par exemple à toute personne de plus de 16 ans de s'investir pour une durée d'un an renouvelable dans des missions occasionnelles auprès de services publics, collectivités ou associations.

Selon le cabinet de la ministre Dominique Faure, le nouveau dispositif est "plus simple dans sa mise en oeuvre" et "permet à chacun de s'investir selon ses disponibilités sans forcément s'inscrire d'emblée dans un engagement récurrent".

"Tout ce qui renforce l'engagement est bon à prendre, surtout vu l'étendue de la crise démocratique", a réagi André Laignel, premier vice-président délégué de l'Association des maires de France (AMF).

"Attention à ne pas masquer le vrai problème qui est celui du manque d'attractivité de la fonction publique", a-t-il toutefois ajouté.

"Le travail gratuit ne doit jamais remplacer les missions exercées par les agents publics", a ajouté M. Laignel, invitant par ailleurs à se pencher sur les "vraies causes de la désaffection, à savoir le discours stigmatisant et la baisse des moyens".