Le gouvernement veut doper l'attractivité de l'industrie, qui peine à recruter

L'industrie française doit surmonter son "manque d'attractivité" alors que 50.000 emplois industriels ne sont pas pourvus, a déclaré lundi la secrétaire d'Etat à l'Economie Agnès Pannier-Runacher.

L'industrie "qui est conquérante, qui exporte à l'international, qui crée de l'emploi, qui apporte des solutions à la transition écologique et énergétique est présentée comme une industrie du passé", a déploré la secrétaire d'Etat, en lançant devant la presse l'initiative "2019, année de la French Fab".

"Notre principale difficulté aujourd'hui (...) c'est le manque d'attractivité de l'industrie, notre principal manque de compétitivité vient du fait que nous n'arrivons pas à recruter dans l'industrie parce que l'image de l'industrie est dégradée", a-t-elle ajouté.

Mme Pannier-Runacher a souligné qu'"aujourd'hui, 50.000 emplois industriels ne sont pas pourvus".

"Le premier point de blocage aujourd'hui des PME, des ETI, du monde des grands groupes, c'est l'absence de candidats qui les conduit à refuser des commandes", a-t-elle souligné, entourée des responsables de France Industrie, Bpifrance, l'Alliance industrie du futur, Business France et de l'UIMM.

Dans ce contexte, le gouvernement fait de 2019 "l'année de l'industrie", pour "changer le regard des jeunes, le regard de la presse, le regard des parents, le regard des professeurs, le regard du grand public sur ce qu'est l'industrie", a rappelé la ministre.

Le directeur général de Bpifrance, Nicolas Dufourcq, lui a fait écho en appelant à "la révolution culturelle de l'image de l'industrie".

Il a évoqué une "concentration d'initiatives" en 2019 comme des prêts ou un dispositif de "volontaires territoires d'entreprises", qui doit permettre à des jeunes diplômés de travailler un an auprès de dirigeants de PME, avec un premier objectif d'en intégrer un millier.

"C'est un effort collectif que nous devons faire", a confirmé le président de France Industrie Philippe Varin. La compétitivité reste néanmoins "notre obsession", a-t-il ajouté.

"Dans la mondialisation telle qu'elle existe aujourd'hui, nos entreprises doivent voir leurs charges baisser (...) notamment sur les impôts de production qui restent un boulet pour l'industrie", a lancé M. Varin.

Le ministère de l'Economie a recensé une série d'événements, dont la poursuite du tour de France de la French Fab, la Semaine de l'Industrie (18-24 mars) et la présence sur de grands salons (Global Industrie Lyon cette semaine, Hanovre en avril, Le Bourget en juin).

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