Le gouvernement, qui a lancé vendredi un "Varenne agricole de l'eau et du changement climatique", s'est donné six mois pour rendre l'agriculture plus forte face au réchauffement climatique, a indiqué son ministre de tutelle Julien Denormandie lors du lancement de cette réflexion.
"Notre objectif, c'est de clore le +Varenne+ en janvier 2022", a déclaré M. Denormandie, lors du lancement de ces travaux qui visent, entre autres, à faciliter le captage et l'utilisation des eaux de pluie par les agriculteurs, confrontés de plus en plus souvent à des épisodes de sécheresse dramatiques.
Les travaux sur cette thématique seront clos en janvier 2022, mais certaines conclusions seront rendues avant, a indiqué M. Denormandie, qui a lancé ce rendez-vous avec sa collègue Bérangère Abba, secrétaire d'État en charge de la Biodiversité, au ministère de la Transition écologique qui a la main sur la question de l'eau.
Le premier groupe de travail sur la gestion des risques devrait ainsi rendre des conclusions "dès cet été" sur la gestion des fonds d'indemnisation des calamités agricoles et "un peu plus tard pour l'assurance-récolte", dont une refonte complète sera à l'étude.
"Aujourd'hui, ce qui nous réunit, c'est cette volonté d'avancer en commun par un travail collégial", a déclaré en préambule M. Denormandie.
France Nature Environnement (FNE), qui représente près de 6.000 associations, avait annoncé la veille son intention de ne pas prendre part à ce rendez-vous.
Selon elle, ce "Varenne de l'eau", lancé dans les locaux du ministère de l'Agriculture (situé rue de Varenne, d'où son nom) "dépossède le ministère de la Transition écologique de sa pleine compétence de pilotage pour ces enjeux transversaux" liés à l'eau.
M. Denormandie a indiqué avoir parlé à son président Arnaud Schwartz, jeudi : "on a eu une discussion très constructive hier sur le sujet et évidemment je souhaite que la FNE participe à terme à ce Varenne, en tout cas elle y a toute sa place", a-t-il déclaré, après avoir été interpellé sur ce boycott.
Dès le début de cette demi-journée de présentation, le ministre a insisté sur la "responsabilité de l'ensemble des parties prenantes, les élus, les ONG, la société civile".
"Si nous ne nous y mettons pas collectivement, c'est toute notre souveraineté agroalimentaire qui est en péril à court terme", a souligné le ministre.