Le gouvernement organisera en novembre une "rencontre nationale" avec le monde associatif, afin d'élaborer des mesures visant notamment à "soutenir l'engagement bénévole" et à "simplifier la vie des associations", a annoncé mercredi le nouveau secrétaire d'État chargé de ce secteur, Gabriel Attal.
Il s'agira notamment, via ces "mesures concrètes", "d'améliorer l'accompagnement des associations" et de les "aider à grandir et à embaucher", a promis M. Attal au Forum national des associations et fondations, au Palais des Congrès de Paris.
Autre objectif du futur plan gouvernemental: "libérer les dirigeants (associatifs) des tâches administratives", via une numérisation des demandes de subvention, qui s'apparentent encore trop souvent à un "parcours du combattant", a ajouté M. Attal. La concertation pourrait avoir lieu "dans la semaine du 19 novembre", a-t-il proposé.
Ces "premiers signes" doivent s'accompagner de "mesures immédiates" pour les associations, a réagi dans un communiqué le Mouvement associatif - qui fédère environ 600.000 associations, sur 1,3 million au total en France.
Le secteur, qui avait remis en juin au Premier ministre un rapport avec 59 propositions, a notamment besoin de fonds pour former les bénévoles et d'un "soutien pérenne à l'emploi", a détaillé le Mouvement associatif, qui demande que de telles mesures soient intégrées dès maintenant au budget 2019, actuellement examiné au Parlement.
M. Attal, qui s'exprimait au côté de son ministre de tutelle Jean-Michel Blanquer - désormais en charge de la Jeunesse, en plus de l'Éducation -, a par ailleurs souligné que le projet de service national universel, qu'il est chargé de mettre en place, était "symbolique de la volonté du gouvernement de renforcer l'engagement bénévole".
Cette mesure, qui doit être expérimenté à partir de l'automne 2019, a été critiqué mercredi par l'ancien chef de l'État François Hollande, venu au Forum des associations en sa qualité de président de la fondation "La France s'engage".
"Le bénévolat n'est pas une obligation, l'engagement n'est pas une contrainte, c'est une liberté", a-t-il commenté. "Donc il ne peut pas, à mes yeux, y avoir de service universel obligatoire. Ça ne peut être qu'un acte volontaire, délibéré", a-t-il ajouté.
Selon une étude CSA pour le Centre de recherches sur les associations, 43% des Français de plus de 18 ans ont une activité bénévole, même minime. En rapportant ce chiffre à l'ensemble de la population, les auteurs de cette étude publiée mercredi en déduisent que la France compterait "un peu moins de 22 millions de bénévoles".
Ces chiffres traduisent une nette montée en puissance du bénévolat: en 2002, dans une étude sur la "vie associative", l'Insee avait évalué que 28% des Français (soit environ 12,5 millions) exerçaient une activité volontaire et non rémunérée.