Le gouvernement "fera sa part" pour soutenir l'industrie pharmaceutique française (secrétaire d'Etat)

Le gouvernement "fera sa part de ce qui est possible" pour soutenir la croissance de l'industrie pharmaceutique en France, un "fleuron à redynamiser", a déclaré mercredi la secrétaire d'État Delphine Gény-Stephann lors d'un colloque de la fédération du secteur.

La particularité des industries de la santé "réclame une action spécifique", a déclaré la secrétaire d'État rattachée au ministre de l'Économie Bruno Le Maire, alors que les apparitions d'un membre du gouvernement à des événements organisés par l'industrie pharmaceutique sont rarissimes.

Le gouvernement compte "simplifier, renforcer l'efficience administrative, développer l'innovation mais aussi créer les conditions de croissance d'une industrie de la santé toujours plus forte et de qualité", a-t-elle ajouté.

Elle a cité la longueur des délais d'autorisation des produits de santé en France - un frein déploré depuis des années par l'industrie pharmaceutique - et la nécessité d'une "réflexion" sur les processus de détermination des prix des médicaments qui devront "mieux conjuguer stabilité et prévisibilité pour les industriels, maîtrise de la dépense publique, innovation et qualité du service médical rendu aux patients".

Pour faciliter l'innovation biopharmaceutique, Mme Gény-Stephann a jugé prioritaire "d'accélérer les démarches d'autorisation des essais cliniques, afin de redonner à la France sa place de premier pays européen en la matière", et de simplifier et renforcer les dispositifs d'autorisation précoces pour les innovations prometteuses.

La secrétaire d'État a aussi plaidé pour "l'unification des procédures administratives" afin de faciliter la négociation contractuelle dans les partenariats de recherche-développement, et pour le renforcement de partenariats public-privé dans des domaines clés du secteur, comme la bioproduction, le numérique et le traitement des données de santé.

Elle a renvoyé à des annonces concrètes et détaillées au prochain Conseil stratégique des industries de santé (Csis), qui doit se tenir le 9 juillet, sous l'égide du Premier ministre Édouard Philippe.

"Nous ne devons pas rater ce rendez-vous" car il "n'y aura pas de session de rattrapage", a insisté mercredi Patrick Errard, le président du Leem, la fédération des entreprises du médicament, estimant que dans la production pharmaceutique comme dans d'autres domaines stratégiques en santé, "la France est aujourd'hui distancée par ses voisins européens".

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