Le convoi d'agriculteurs parti du Sud-Ouest à l'appel de la Coordination rurale, qui avait repris la route en direction du marché de gros de Rungis (Val-de-Marne) mercredi matin, était en partie bloqué dans le Loiret en fin de matinée, a constaté un journaliste de l'AFP.
A Sully-sur-Loire, une vingtaine de tracteurs étaient arrêtés avant le pont qui enjambe la Loire par un cordon de gendarmes mobiles.
Les ponts de Jargeau, Châteauneuf-sur-Loire, Sully-sur-Loire et Gien sont bloqués, a précisé à l'AFP la gendarmerie, en ajoutant qu'une trentaine de tracteurs remontaient en direction de Pithiviers après avoir forcé le passage à Gien dans la matinée.
Sur place, la préfète de la région Centre-Val de Loire et du Loiret Sophie Brocas a indiqué à l'AFP "attendre la conclusion" d'une réunion qui se tient selon elle depuis 11H30 à Matignon avec des responsables de la Coordination rurale.
"On va avancer pas à pas, je ne souhaite pas d'affrontement. Rungis est la plateforme qui alimente un bassin de vie de 12 millions de personnes, Rungis c'est non. Les préfets du Lot-et-Garonne et de Dordogne les ont prévenus et je leur ai redit", a-t-elle ajouté.
Le convoi, qui compte 200 à 300 tracteurs, avait passé la nuit chez un agriculteur sympathisant du mouvement, à Pierrefitte-sur-Sauldre (Loir-et-Cher), entre Vierzon (Cher) et Orléans, après avoir quitté les environs de Limoges mardi matin.
Parti lundi d'Agen à une trentaine de tracteurs, le cortège n'a cessé de s'allonger le long de la route. Sur leur parcours, les agriculteurs ont successivement été rejoints par des confrères et sympathisants pour atteindre entre 400 et 500 personnes, selon les organisateurs.
Mardi, le convoi a quitté l'autoroute A20 aux environs de Châteauroux et sillonné pendant plusieurs heures des petites routes, étroitement encadré par les forces de l'ordre. Les gendarmes ont tenté à deux reprises de stopper leur progression mais ils les ont contournés, ont expliqué les agriculteurs.
Dans les villages traversés, beaucoup d'habitants sont sortis pour les saluer et applaudir leur passage, en brandissant parfois des drapeaux français, a constaté un journaliste de l'AFP.
La Coordination rurale n'a pas souhaité communiquer sur le trajet prévu en direction de Rungis.