Les écologistes de Paris et d'Ile-de-France ont annoncé mardi avoir saisi le Conseil d'Etat en référé-liberté pour obliger l'Etat à rouvrir les parcs et jardins dans les zones dites +rouges+.
Cette saisine fait suite à celle, lundi, de l'association Respire, qui a fait la même demande, jugeant la fermeture des parcs et jardins contre-productive dans la lutte contre l'épidémie de Covid-19.
"Il est incontestable que l'interdiction d'accéder aux parcs, jardins et autres espaces verts aménagés porte une atteinte à la liberté fondamentale de bénéficier d'un environnement équilibré et respectueux de la santé", font valoir les groupes EELV-Paris et EELV-Ile-de-France dans leur requête.
Ils soulignent que "les effets bénéfiques sur la santé des espaces verts sont rendus particulièrement nécessaires alors que les Français ont été confinés pendant plus de deux mois, parfois dans des logements exigus ne disposant d'aucun espace extérieur".
"La protection de la santé et plus spécifiquement la lutte contre la propagation du Covid-19 sont certes des motifs légitimes pouvant justifier une ingérence des autorités publiques dans la liberté d'aller et venir, le droit à un environnement équilibré et respectueux de la santé et la protection de l'intérêt supérieur de l'enfant", reconnaissent les écologistes.
Mais "l'interdiction générale et absolue" d'accès aux parcs et jardins "apparait désormais comme manifestement disproportionnée", disent-ils, notant que "la situation sanitaire s'est considérablement améliorée, y compris dans les zones classées rouges".
Cette interdiction "conduit à un effet inverse à l'objectif poursuivi", puisqu'elle a provoqué, depuis le début du déconfinement, "des attroupements massifs de la population dans les espaces à l'air libre disponibles", ajoutent-ils.
La maire de Paris Anne Hidalgo a demandé à plusieurs reprises la réouverture des parcs et jardins parisiens, mais le Premier ministre Edouard Philippe s'y est encore opposé la semaine dernière.