Le Cese appelle à une "meilleure sélectivité" des investissements en France

La politique d'investissement doit être amplifiée en France pour soutenir la croissance mais avec une "meilleure sélectivité", afin de la concilier avec la discipline budgétaire, estime le Conseil économique, social et environnemental (Cese) dans un rapport publié mardi.

"Les investissements jouent un rôle primordial dans l'économie. Ils ont un effet expansif sur l'activité et l'emploi et doivent préparer la France aux grands défis de demain", rappelle le Cese dans ce document de 120 pages, intitulé "Mieux investir pour la France".

Or, "face aux enjeux que sont la transition écologique et énergétique", mais aussi à "la révolution numérique" et à "la nécessité de la lutte contre le chômage", "les plans d'investissement nationaux et européens semblent sous-dimensionnés", poursuit le rapport.

Le Cese, instance consultative composée de 233 membres et 72 personnalités associées, représentant les syndicats, le patronat ou encore les associations, appelle pour cette raison à "renforcer fortement les moyens financiers et humains des plans d'investissement".

"Les performances de la France restent en retrait par rapport aux autres pays de l'Union et la faiblesse persistante des gains de productivité pose clairement la question de la soutenabilité de la croissance", juge le rapport.

"Face à l'urgence des chantiers, les pouvoirs publics et le secteur privé doivent co-construire une politique d'investissements ambitieuse", ajoutent les auteurs du document, conscients toutefois des contraintes qui pèsent sur les finances publiques.

"Afin de concilier discipline budgétaire et hausse de l'investissement public, il importe de promouvoir une meilleure sélectivité dans le choix des projets", proposent pour cela les membres du Cese.

L'organisme public préconise pour cela de privilégier "les dépenses susceptibles de stimuler la croissance de long terme" et de "maximiser l'effet de levier sur l'investissement privé". Il propose aussi de renforcer les "études d'impact" et les "outils d'évaluation existants".

Le Cese, créé en 1925 et qui siège actuellement au palais d'Iéna à Paris, doit être transformé dans le cadre de la réforme constitutionnelle en "Chambre de la participation citoyenne" (CPC), avec 155 membres.

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