L'application "stricte" de la réforme sur l'intérim médical reportée

Le gouvernement a annoncé jeudi reporter à l'année prochaine "l'application stricte" de la loi visant à encadrer les tarifs de l'intérim médical auquel certains hôpitaux font appel pour faire tourner les services.

"L'application stricte de la réforme" avec un contrôle "du respect du plafond réglementaire" interviendra "dès que possible en 2022", a indiqué le ministère de la Santé dans un communiqué.

La décision a été prise au vu "du contexte actuel avec notamment une situation sanitaire et hospitalière marquée par des mois de mobilisation pour lutter contre le Covid".

Une nouvelle loi promulguée fin avril prévoyait le contrôle de l'intérim médical avec d'une part "le rejet d'un paiement au-delà du plafond réglementaire" et le signalement des cas au tribunal administratif, le tout à partir du 27 octobre.

Prospérant sur la pénurie de médecins, l'intérim médical est devenu la bête noire du gouvernement, qui peine à encadrer les tarifs faramineux que certains hôpitaux acceptent de régler pour ne pas fermer leurs urgences, leurs blocs opératoires ou leur maternité.

Le salaire brut maximum pour une journée de vingt-quatre heures de travail a ainsi été fixé à 1.170,04 euros depuis 2020. "Malgré ce plafonnement, la pression sur les établissements de santé et la permanence des soins laissent encore place à un mercenariat de l'intérim médical qui met en difficultés les finances des hôpitaux publics et le fonctionnement des équipes médico - soignantes", a souligné le ministère dans son communiqué.