La Commission nationale du débat public (CNDP) donne mercredi à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) le coup d'envoi de trois mois de rencontres, réunions publiques et ateliers sur les enjeux de la réindustrialisation et la décarbonation de la deuxième zone industrielle la plus polluante de France.
"Pour la première fois en France, la CNDP organise un débat global de territoire qui ne porte pas sur un projet industriel isolé, mais sur l'ensemble des dynamiques de réindustrialisation et de décarbonation d'un même territoire", indique la Commission dans son dossier de presse.
Jusqu'au 13 juillet, pas moins de 17 rencontres seront organisées dans 13 villes des Bouches-du-Rhône, du Gard et des Alpes-de-Haute-Provence.
Les échanges seront organisés autour d'ateliers "filières" (industrie verte, acier, projets portuaires, aéronautiques...) ou de réunions thématiques allant de la "transition industrielle et décarbonation" aux "risques naturels et technologiques", avait expliqué mardi la présidente du débat public Fos-Berre-Provence, Audrey Richard-Ferroudji, à la veille de la première réunion publique à Fos-sur-Mer.
Parmi les principaux enjeux, la sécurisation de l'approvisionnement électrique de la zone, qui devrait passer par la construction d'une ligne à très haute tension (THT), mais aussi la préservation d'espaces naturels particulièrement riches en biodiversité.
La CNDP devra publier avant le 13 septembre un compte-rendu du débat et les porteurs de projets auront alors trois mois pour y répondre.
Selon la CNDP, "plus de 63% des projets soumis à débat public ont été modifiés par leurs responsables à l'issue".
Mme Richard-Ferroudji a par ailleurs assuré que le débat irait à son terme, quelle que soit l'issue des discussions parlementaires sur le projet de loi Simplification, qui pourrait exclure les grands projets industriels du périmètre de la CNDP.