Le gouvernement a lancé mardi à l'université Paris Nanterre la 3e édition de son opération séduction, "Choisir le service public", afin de faire connaître les métiers du service public, en particulier aux jeunes, en pleine crise d'attractivité de la fonction publique.
La troisième édition de ce salon s'est donné pour ambition de connecter les étudiants et les personnes en recherche d'emploi aux employeurs publics présents sur place pour faire connaître la diversité des métiers des trois versants de la fonction publique: Etat, territoriale et hospitalière.
Tout au long de cette journée sont organisés des ateliers pour préparer CV et lettres de motivations, des conférences et des échanges pour sensibiliser aux débouchés professionnels, des rencontres avec des représentants des ministères, des préfectures, des hôpitaux ou des collectivités territoriales, mais également des rendez-vous individualisés pour répondre aux questions d'agents qui souhaiteraient se reconvertir.
Une centaine de recruteurs sont présents cette année et 7.000 visiteurs sont attendus au total, s'est réjoui le ministre de la Fonction publique Laurent Marcangeli dans un discours donnant le coup d'envoi de l'événement.
Le ministre a mis en avant l'Etat, "premier employeur de France", avec "500.000 recrutements par an en moyenne" tous versants confondus, précisant que 50.000 postes étaient actuellement disponibles. Dans les travées du salon, plusieurs QR codes correspondant à des offres de postes étaient affichés.
L'événement se tient alors que la fonction publique traverse une crise d'attractivité "structurelle, durable et généralisée", selon les termes d'un rapport en décembre de France Stratégie, un organisme de conseil placé auprès du Premier ministre.
Il estime que la situation pourrait s'aggraver encore dans les années à venir.
Côté recrutement, 15% des postes offerts aux concours de la fonction publique d'Etat n'ont pas été pourvus en 2022, contre 5% en 2018, selon cette étude. Et dans la fonction publique hospitalière, 21% des lits d'hôpitaux de l'Assistance publique hôpitaux de Paris (APHP) ont été fermés en 2022, dont 70% par manque de personnel, pouvait-on également lire.