L'activisme actionnarial en baisse l'an dernier, après un record en 2018 (étude)

Après un record en 2018, l'activisme actionnarial a reculé de 17% l'an dernier, même si les fusions-acquisitions ont été plus ciblées, et que les fonds Elliott et Starboard sont restés particulièrement véhéments, selon l'étude annuelle de la banque Lazard parue mercredi.

Un total de 187 entreprises ont été la cible d'actionnaires activistes dans le monde en 2019, contre 226 l'année précédente.

Les montants consacrés à ces campagnes s'inscrivent également en repli, à 42 milliards de dollars, alors qu'ils s'étaient établis à 65 milliards en 2018.

La banque Lazard fait cependant état d'un "record" dans le nombre d'investisseurs ayant lancé de nouvelles campagnes", soit 147 contre 131 un an plus tôt.

Les "cibles" américaines ont concentré 60% des campagnes menées, une proportion en baisse par rapport aux années précédentes, le Japon enregistrant pour sa part une recrudescence d'activité avec 19 campagnes (contre 4 en 2015).

En termes de cible, les situations de fusions-acquisitions ont totalisé 47% de l'activisme actionnarial, soit 99 campagnes, "un record" selon Lazard.

"Elliott et Starboard sont restés les activistes +leaders+, comptabilisant pour plus de 10%" des activités, souligne le rapport annuel.

En France, Lazard cite notamment les cas de l'offre publique d'achat du groupe Altran par Capgemini dont le prix par action avait été contesté par Elliott, ou encore celui du fonds Ciam qui s'était opposé à Renault dans sa stratégie de fusion avortée avec Fiat Chrysler.

Elliott Management Corporation est l'un des fonds activistes les plus puissants au monde, qui engage souvent des bras de fer avec la direction des groupes dans lesquels il entre au capital.