Le nouveau ministre chargé de l'Autonomie, Paul Christophe, a tenté lundi de rassurer les acteurs du secteur du handicap après leurs critiques sur l'absence d'un ministère pleinement dédié aux personnes handicapées.
"Malgré les inquiétudes soulevées par certains acteurs, je peux vous assurer que le handicap sera un point absolument central de mon engagement au sein de ce ministère", a-t-il déclaré deux jours après sa nomination à la tête d'un large ministère (Solidarités, Autonomie et Égalité femmes-hommes).
"J'aurai à coeur de travailler à l'amélioration de l'information aux droits des personnes âgées ou handicapées, à la simplification des démarches (...), à l'inclusion de tous via l'école pour tous, à l'accessibilité ou encore au développement des outils de communication", a-t-il ajouté lors de la passation de pouvoirs à Paris.
A ses côtés, Fadila Khattabi, qui était ministre déléguée chargée des personnes handicapées sous les précédents gouvernements Borne et Attal, a dit sa confiance dans "l'engagement" de Paul Christophe à porter les questions liées au handicap.
"Je tiens à rassurer tout l'écosystème, toutes les associations impliquées dans le grand âge et sur le handicap, qu'il saura relever les défis", a-t-elle souligné.
L'annonce samedi soir de la composition du gouvernement de Michel Barnier a suscité de la colère et de l'incompréhension de la part de plusieurs acteurs du secteur du handicap.
"Il y a 13 jours, Emmanuel Macron saluait l'élan créé par les Jeux paralympiques. Aujourd'hui, le gouvernement Barnier ne compte aucun ministère dédié au handicap... mais un ministère titanesque sans secrétaire d'Etat", a déploré sur X le collectif Handicaps, qui regroupe 54 associations nationales de personnes handicapées et leurs famille. "On nous parlait d'un héritage des Jeux. Il aura vite été enterré."
"Oubli total des personnes en situation de handicap dans le nouveau gouvernement" alors que "le handicap est première cause de discriminations en France", a dénoncé de son côté l'association APF-France Handicap.
Sur RTL lundi, le célèbre athlète français quadri-amputé Philippe Croizon a fustigé quant à lui un "manque de considération" à l'égard des "12 millions de Français en situation de handicap" et de leurs aidants.
"Il y a à la fois le secrétariat d'État qui a disparu et le mot +handicap+ qui ne figure pas dans l'intitulé du ministère", a-t-il dit. "C'est de la colère, c'est de la tristesse, c'est marche arrière toute."