La ville de Lille a annoncé mardi avoir équipé ses écoles primaires de capteurs de CO2 permettant d'ajuster la fréquence d'aération des salles de classe, pour lutter contre le Covid-19 et y améliorer la qualité de l'air.
Depuis l'automne, 160 nouveaux capteurs ont été distribués à tous les établissements primaires lillois, en plus des 24 déjà à leur disposition avant cette commande.
"Un capteur est posé en permanence dans chaque restaurant scolaire, car c'est un des endroits les plus exposés de l'établissement", a détaillé à l'AFP Charlotte Brun, 3e adjointe de la maire PS Martine Aubry en charge "de la ville éducatrice".
En sus, "nous avons maintenant au moins un capteur mobile par école", a-t-elle ajouté.
Les appareils sont dotés d'indicateurs colorés virant du vert à l'orange puis au rouge quand la concentration de CO2 dans la pièce augmente.
Mme Brun souligne la "vertu pédagogique" des capteurs mobiles, placés à tour de rôle dans les salles des établissements "pendant une journée ou deux pour identifier pour chacune les bonnes pratiques en termes d'aération, en fonction de la superficie, du nombre d'élèves ou de la configuration de la pièce."
L'adjointe note également que les jeunes élèves "s'emparent volontiers" de l'outil et que "l'enregistrement des données sur plusieurs jours montrent un net changement des pratiques".
Pour cette commande, la mairie lilloise a déboursé un peu plus de 43.800 euros, à raison de 274 euros par appareil.
Elle avait inauguré son arsenal de capteurs de CO2 en 2017 afin d'effectuer des mesures de la qualité de l'air dans les écoles dans le cadre du projet "Scol'air", lancé en 2013.
Avant même la crise sanitaire, a rappelé Mme Brun, un décret de 2018 rendait déjà obligatoire pour les villes "la surveillance de la qualité de l'air intérieur" dans les crèches, les maternelles et les écoles élémentaires.
La ville de Besançon avait pour sa part annoncé lundi avoir équipé ses écoles publiques primaires de capteurs de CO2 mobiles. L'équipement des salles de classes en capteurs de CO2 est l'une des revendications phares des syndicats de l'Éducation nationale.