La start-up ConnectJob lance une levée en cryptomonnaie, visant 110 M EUR

La start-up ConnectJob, qui se présente comme le Uber des services à la personne, a lancé une levée de fonds en cryptomonnaie (ICO) avec un objectif de 110 millions d'euros, l'une des plus importantes opérations de ce type d'investissements à haut risque.

Fondée par les entrepreneurs franco-israéliens Jonathan Gueron et Yoni Assouline, ConnectJob est une plateforme de mise en relation d'utilisateurs et d'offreurs de services fondée sur la géolocalisation.

"Le concept est de mettre en relation des +jobbers+ autour de chez soi et des demandeurs de service" avec l'ambition de proposer cette offre "à l'échelle mondiale", a expliqué Yoni Assouline à l'AFP mardi.

"Que vous soyez à Pékin et que vous cherchiez un cours de piano pour votre fille ou à Odessa et que vous cherchiez un guide touristique, ConnectJob répond à ces demandes", se projette-t-il.

La start-up indique s'appuyer sur la technologie blockchain pour sécuriser les paiements et vérifier l'identité des personnes qui proposent des services. Elle vise à terme un fonctionnement décentralisé.

Le projet a été conçu par une trentaine de développeurs en Israël et en Ukraine. ConnectJob fixe les tarifications en fonction des pays et prélève une commission de 20% sur les services.

Testée pendant trois mois à Odessa, en Ukraine, la plateforme doit être lancée fin février à Paris, Londres et New York après la levée de fonds.

Les fondateurs de ConnectJob espèrent lever au total 110 millions d'euros en Ether, une cryptomonnaie, au cours d'une ICO "Initial coin offering" qui s'étalera du 13 novembre au 7 janvier.

Les investisseurs recevront des jetons (2.400 jetons ConnectJob équivalent à un Ether, soit 0,10 euros au cours actuel) qui pourront être échangés ensuite sur des places de marchés ou utilisés comme paiement pour les services de la plateforme.

Les fondateurs expliquent miser sur une ICO pour convaincre un grand nombre de petits investisseurs, et pas seulement des fonds comme lors d'une levée classique, afin de grandir rapidement pour parvenir à une taille critique.

Les ICO, ces levées en bitcoin ou ethers, sont un mode de financement émergent qui n'est pas régulé à ce jour.

Une poignée d'entre elles a atteint plus de 100 millions de dollars, selon les données du site spécialisé Coindesk, dont celle de Tezos à 232 millions de dollars ou Bancor 153 millions.

En France, l'Autorité des marchés financiers (AMF) étudie le sujet, tandis que le régulateur britannique, la FCA, a évoqué ces opérations avec une mise en garde évoquant "un risque marqué de perdre tout son investissement".

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