Les ventes de "Mission Nature", jeu à gratter de la Française des Jeux sur le modèle du "Loto du patrimoine", ont permis de collecter 4 millions d'euros pour soutenir des projets, l'a défendu vendredi la présidente de la FDJ Stéphane Pallez dans un entretien à Ouest France.
Lancé le 23 octobre, ce jeu vise à soutenir une vingtaine de projets de restauration de la biodiversité mais fait l'objet de critiques de greenwashing au Sénat, certains sénateurs pointant également un risque d'addiction pour les jeunes.
"Nous avions publiquement fixé un objectif de 6 millions, nous sommes donc très avancés. Et au-delà ce cette somme, la vente de ces 14 millions de tickets permet une meilleure sensibilisation aux enjeux de la biodiversité avec la mise en avant de projets très concrets sur le terrain", a estimé la dirigeante.
Alors que les sénateurs ont décidé de supprimer ce jeu mercredi dans le cadre de l'examen du budget, estimant qu'il ne fallait pas "mêler biodiversité et loteries", la dirigeante a dit avoir "confiance dans la sagesse du Parlement".
"Il faut que l'affectation des recettes de ce jeu soit reconduite par la loi de finances. J'attends donc avec confiance (les députés pourront rétablir le jeu, ndlr) et j'avoue avoir du mal à comprendre pourquoi les mêmes parlementaires qui soutiennent Mission Patrimoine sont hostiles à Mission Nature", a-t-elle poursuivi.
La patronne de la FDJ juge par ailleurs "probable qu'avant le printemps, nous lancerons l'édition 2024 avec un appel à de nouveaux projets", et l'envie "d'avoir des ambassadeurs qui portent le projet avec nous", à l'instar de Stéphane Bern pour "Mission Patrimoine".
Interrogée sur les polémiques, Stéphane Pallez a répondu que "la plupart des associations reconnues dans ce domaine, avec lesquelles nous travaillons, sont à nos côtés, avec l'Office français de la biodiversité (OFB). Sans elles, ce jeu n'existerait pas. Et il va leur être utile, c'est l'essentiel".