La nouvelle structure unique de l'eau installée en Guadeloupe

Annoncé depuis 2015, le Syndicat mixte unique de gestion de l'eau et de l'assainissement en Guadeloupe (SMGEAG), qui doit prendre le relais des régies locales après des décennies de défaillance dans la distribution de l'eau, a été officiellement créé mercredi.

Dans l'hémicycle du conseil régional, à Basse-Terre, le bureau syndical a été installé avec pour président Jean-Louis Francisque, maire de la commune de Trois-Rivières et conseiller régional.

La nouvelle structure aura pour priorités de "d'abord rechercher et réparer les fuites, ensuite poursuivre le renouvellement des réseaux et enfin rétablir la confiance" avec les usagers, a indiqué M. Francisque à l'AFP.

Le bureau sera composé de sept élus: un pour chacune des cinq communautés d'agglomérations membres, un représentant pour la Région et un pour le Département.

Le réseau local, largement vétuste, n'a pas fait l'objet de travaux majeurs depuis près de 40 ans et selon les estimations, entre 65% et 85% de l'eau serait perdue entre le captage et la distribution.

Les anciennes régies, notamment la plus importante, le Syndicat intercommunal d'alimentation en eau et d'assainissement de la Guadeloupe (SIAEAG) dont le SMGEAG va reprendre les locaux au Gosier, faisaient face à de grandes difficultés financières en raison de masses salariales importantes et de nombreux impayés.

Des études ont évalué à 600 millions d'euros la somme nécessaire pour une rénovation du réseau. Le SMGEAG va disposer d'une capacité d'investissement initiale de 170 millions d'euros pour ses trois premières années et entend recourir à l'emprunt pour financer ses objectifs.

Ces dernières années, des coupures partielles appelées "tours d'eau" étaient pratiquées afin d'économiser la ressource, privant ainsi de nombreux foyers à intervalles réguliers.

"Cette structure se dote de tous les moyens pour apporter des réponses au plus vite, mais il y aura encore des tours d'eau", a prévenu Jean-Louis Francisque, qui s'engage à "leur donner du sens" avec une communication "plus juste".

L'intégration des usagers, au coeur des débats autour de la création du SMGEAG, se traduit par l'insertion dans les statuts d'une commission de surveillance rassemblant dix-sept membres de onze collectifs citoyens, mais elle n'aura qu'un rôle consultatif.

Une consultation va être lancée afin de choisir un nom pour cette structure unique.

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