La municipalité écologiste de Strasbourg s'attaque au stationnement

Le conseil municipal de Strasbourg, dominé par les écologistes, a voté lundi en faveur d'une nouvelle "politique du stationnement" visant à réduire le stationnement sur la voirie et à le transférer vers des parkings dédiés.

Les deux délibérations adoptées doivent permettre "un partage de l'espace public plus équitable et plus inclusif", a souligné la maire écologiste de Strasbourg, Jeanne Barseghian. "Il s'agit aussi de relever les défis du changement climatique".

La municipalité souhaite ainsi diminuer le nombre de places de stationnement afin de développer des "offres de mobilité" alternatives à la voiture, "végétaliser les rues", "les doter des trottoirs lorsqu'ils sont insuffisants", de pistes cyclables ou de "jeux pour les familles", et "répondre aux besoins des personnes à mobilité réduite", indiquent les textes adoptés.

Dans ce cadre, le tarif du stationnement résident, facturé 15 euros par mois, devrait être revue à la hausse. "En aucun cas le forfait mensuel ne dépassera 30 euros", a cependant averti Jeanne Barseghian avant le conseil municipal.

En parallèle, les résidents seront incités à stationner leurs véhicules dans des "parkings en ouvrage", publics ou privés, existants ou à construire. Les professionnels conserveront, eux, "la possibilité de stationner sur la voirie", notamment pour les livraisons.

Présentée comme une "transformation majeure de l'espace public", cette politique fera l'objet de "concertations" avec les habitants et les professionnels afin d'affiner les mesures qui seront différenciées selon les quartiers.

Adoptées à une large majorité, les deux délibérations ont cependant été rejetées par l'opposition.

Cette politique "semble faire de la disparition définitive de la voiture un objectif caché, un objectif politique et idéologique au détriment des enjeux de qualité de vie", a fustigé Alain Fontanel, l'un des leaders de l'opposition (proche de LREM), déplorant "les excès et la radicalité" des textes proposés.

Jean-Philippe Vetter (LR) a lui dénoncé une "politique punitive", qui "n'est à l'avantage que d'une partie de la population et qui complique la vie quotidienne". Il a annoncé avoir recueilli près de 3.000 signatures dans une pétition demandant le maintien du stationnement résident.

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