La Métropole écologiste de Lyon expérimente les chantiers "bas-carbone"

La métropole de Lyon, dirigée par les Verts, et plusieurs acteurs locaux des travaux publics ont lancé jeudi l'expérimentation d'un chantier bas-carbone, ambitionnant de réduire de plus d'un quart les émissions de gaz à effet de serre.

A Bron, l'installation modeste de deux bornes de recharge électrique de voitures par Izivia, filiale d'EDF, a donné lieu à une union d'industriels pour améliorer l'impact environnemental du chantier urbain.

Mini-pelle de terrassement "100% électrique Volvo", camion-toupie hybride, béton Vicat bas-carbone, remblais fournis par la société Serpollet composés de matériaux recyclés, suppression d'une couche d'enrobés par la Métropole: chaque professionnel a apporté ses techniques et innovations pour aboutir à une réduction des gaz à effet de serre de 27% par rapport à un chantier classique, d'après les calculs d'EDF.

"Tout n'est pas stabilisé. Il y a la question des coûts, mais on montre que les choses sont possibles", se félicite l'écologiste Bruno Bernard (EELV), qui vient de fêter ses un an à la tête de la collectivité regroupant 59 communes de l'agglomération lyonnaise.

"On veut faire évoluer les clauses de marché pour que cela devienne la norme dans les années à venir", ajoute-il.

Guy Sidos, le PDG du cimentier Vicat, présent sur le chantier expérimental, évalue ces surcoûts "aux alentours de 30%", mais appelle à réfléchir au "bénéfice global pour la collectivité".

"Ces coûts vont se restreindre à mesure que l'usage se développera", juge de son côté Marc Simon-Jean, délégué régional d'EDF en Auvergne-Rhône-Alpes. "Ils sont déjà en baisse par rapport à des chantiers précédents", poursuit-il.

"Nous travaillons sur un schéma d'achats responsables", confirme M.Bernard, dont la collectivité, en tant que donneuse d'ordres, est compétente pour le déploiement des infrastructures de recharge de véhicules électriques, "un domaine où l'on n'a pas beaucoup d'avance".

Une centaine de bornes doivent être installées d'ici à la fin de l'année dans toute l'agglomération.

Le chantier "préfigure les pratiques à venir au sein de la zone à faibles émissions", affirme-t-il encore, en référence au périmètre entré en vigueur en 2020 sur Lyon et deux villes voisines visant à améliorer la qualité de l'air, et dont les critères sont appelés à se durcir.

ari/fga/cco

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