La Méditerranée, pas à l'abri des tsunamis

Dans son histoire, la Méditerranée a été frappée de tsunamis destructeurs et au XXe siècle, neuf pour cent des tsunamis dans le monde sont survenus dans cette région.

"La collision des plaques africaine et eurasiatique fait de la Méditerranée une région particulièrement marquée par les risques de séisme et de tsunami", selon un rapport du sénateur Roland Courteau publié en 2007.

Les tsunamis résultent le plus souvent d'un séisme sous-marin ou côtier, la propagation des ondes sismiques déclenchant un train de vagues parfois meurtrières. Les éruptions volcaniques peuvent elles aussi être à l'origine de ce phénomène, de même que les glissements de terrain.

Pour qu'un tsunami soit notable, le séisme doit se produire à faible profondeur (moins de 50 km de profondeur) et avoir une magnitude d'au moins 6,5 sur l'échelle de Richter, souligne le CEA (Commissariat à l'énergie atomique) qui gère le centre d'alerte aux tsunamis de la métropole. L'amplitude du tsunami augmente avec la magnitude du séisme.

En Méditerranée, l'explosion du volcan Théra à Santorin vers 1650 avant Jésus-Christ a déclenché un gigantesque tsunami qui aurait participé à l'extinction de la civilisation minoenne, selon le rapport du sénateur.

En 1755, le tremblement de terre au large de Lisbonne s'est accompagné d'un tsunami qui a fait de très nombreuses victimes.

En février 1887, un séisme en mer Ligure a provoqué un retrait de la mer suivie de vagues qui sont montées jusqu'à 2 mètres de haut à Cannes et à Antibes, causant des dégâts matériels.

En 1908, un séisme né dans le détroit de Messine, a provoqué un tsunami très destructeur qui a fait des dizaines de milliers de morts.

En mai 2003, le tsunami généré par le séisme de Boumerdès (Algérie), de magnitude 6,8 sur l'échelle de Richter, a causé des dégâts aux Baléares et de façon plus atténuée à des bateaux dans des ports français.