La mairie de Paris rachète une friche pour en faire une "forêt urbaine"

La mairie de Paris a annoncé mercredi le rachat à la SNCF d'une friche ferroviaire de l'est parisien, le long d'une voie ferroviaire désaffectée, pour y créer une "forêt urbaine", qu'Anne Hidalgo avait promis de multiplier dans la capitale.

Cette parcelle située dans le XXe arrondissement, entre les portes de Vincennes et de Montreuil, s'étale le long de la Petite Ceinture, un axe ferroviaire du XIXe siècle encerclant Paris et désaffecté depuis 1934.

La mairie veut en faire une "réserve de biodiversité" et un "exemple de l'urbanisme climatique" via la "création d'une +forêt urbaine+", a souligné Emmanuel Grégoire, adjoint (PS) à l'urbanisme de la maire Anne Hidalgo, lors d'une visite sur place.

Concrètement, la mairie dit vouloir y planter 2.000 arbres, tout en préservant ceux déjà présents, et relier ce nouvel axe vert à un parc déjà existant afin de créer un "parc arboré de 3,5 hectares", a précisé l'adjoint aux espaces verts Christophe Najdovski.

Le budget s'élève à 11,5 millions d'euros pour l'acquisition du site et 4,5 millions d'euros pour l'aménagement, a-t-il précisé. La Métropole du Grand Paris contribuera à hauteur de 500.000 euros.

La mairie prévoit d'ouvrir ce tronçon au public au printemps 2024, quelques mois avant les Jeux olympiques.

Selon M. Najdovski, ce projet ne nuit en rien à la réversibilité de la Petite Ceinture, dont la mairie a ouvert 12 km de tronçons à la promenade, soit 25 hectares, conformément à un accord avec la SNCF, toujours propriétaire de l'infrastructure.

"On n'enlève pas les rails. Si un jour, dans 70 ans, il faut refaire repasser des trains, ça reste possible", a affirmé l'adjoint aux espaces verts.

En juin, les élus communistes, alliés d'Anne Hidalgo, avaient proposé la relance de l'exploitation de la Petite Ceinture sous une nouvelle forme, avec des projets de loisirs (vélorail, draisines, wagons restaurants...) et du matériel "non bruyant".

La création de "forêts urbaines" dans la capitale est une promesse d'Anne Hidalgo avant sa réélection en 2020. Mais depuis, aucun des sites prestigieux (Hôtel de Ville, Opéra Garnier, gare de Lyon, berges de Seine) alors évoqués n'a vu de projet aboutir, et le seul chantier lancé est celui de la place de la Catalogne (XIVe).

Depuis le printemps 2022, Anne Hidalgo a dû de surcroît reculer sur son projet de réaménagement des abords de la Tour Eiffel, face à la mobilisation d'associations de défense de l'environnement qui y dénonçaient l'abattage prévu d'arbres.

law-pyv/al/mpm

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