Le nombre moyen de décès par jour en France, toutes causes confondues, a continué à décroître légèrement en mars, après une tendance similaire en février, indique vendredi l'Insee dans son bilan hebdomadaire des décès pendant l'épidémie de Covid-19.
Janvier avait vu une augmentation des décès quotidiens, avec 2.150 morts par jour en moyenne, contre 2.030 pendant la deuxième quinzaine de décembre, selon l'institut de la statistique.
Mais depuis début février, la tendance est à une légère baisse: 2.070 décès quotidiens ont été comptabilisés en moyenne pendant la première quinzaine de février, puis 1.980 pendant la deuxième quinzaine de février, et enfin 1.850 en mars - cette dernière donnée étant encore provisoire.
La décrue s'est poursuivie "tout au long du mois de mars", selon l'Insee.
Au total, le nombre de décès enregistrés du 1er janvier au 29 mars est en hausse de 6% par rapport à la même période de 2019 (année sans Covid mais avec une grippe saisonnière virulente), et de 6% également par rapport à 2020 (ou de 7% si on rectifie ce chiffre en prenant en compte que 2020, année bissextile, comptait un jour de plus).
Cette surmortalité par rapport à 2019 n'est pas la même dans toutes le régions. Elle atteint son maximum en Provence-Alpes- Côte d'Azur (+15%), dans le Grand-Est (+10%) et les Hauts-de-France (+9%). A l'inverse, deux régions ont compté moins de décès entre janvier et mars que sur la même période de 2019: il s'agit de la Corse (-3%) et de la Bretagne (-1%).
Dans l'ensemble de la France, la surmortalité par rapport à 2019 est encore plus marquée pour la tranche d'âge des 65-74 ans (+7,5%) et surtout pour les 75-84 ans (+11,5%). Mais elle l'est moins pour les plus de 85 ans (+6% sur la période janvier à mars, et même +3% si on ne prend en compte que le mois de mars): cela "pourrait être le signe des premiers effets de la vaccination", qui a d'abord concerné les plus âgés, suppose l'Insee.
Cette différence pourrait aussi s'expliquer par un "effet moisson", ajoute l'institut de statistique: parmi les octogénaires qui auraient dû décéder en ce début 2021, un nombre significatif sont morts en 2020, emportés par le Covid. Ce qui fait mécaniquement baisser cette année le nombre des décès dans cette tranche d'âge.
Sur l'ensemble de l'année 2020, la France a enregistré 54.700 décès (toute causes confondues) de plus qu'en 2019, soit une surmortalité de 9%.
Selon les derniers chiffres officiels, l'épidémie de coronavirus a fait plus de 98.000 morts en France.