La France continue à étoffer sa dette verte en levant 4 milliards d'euros de plus

La France a continué à étoffer sa dette verte en levant mardi 4 milliards de plus à échéance juin 2039, à un taux de 1,462%, a annoncé l'Agence France Trésor (AFT).

C'est la quatrième émission d'obligations vertes par le Trésor, ce qui porte l'encours total de cette dette à 14,8 milliards, a précisé l'AFT, chargée de la placer auprès des investisseurs, dans un communiqué publié mardi soir.

Le Trésor avait réalisé sa première émission le 24 janvier 2017, pour un montant de 7 milliards d'euros, une première mondiale en termes de taille.

Les obligations vertes sont des titres de dettes dont le montant doit financer des investissements en faveur de la transition énergétique et écologique.

Ce nouveau réabondement permet ainsi à la France "de réaffirmer l'importance qu'elle attache au financement de la transition énergétique" et "conforte la France dans son positionnement de premier émetteur souverain sur le marché de la finance verte", a souligné l'AFT.

L'opération de mardi a été effectuée en syndication. Contrairement à une adjudication classique qui obéit à une forme de système d'enchères, l'emprunt syndiqué est plus souple et consiste à monter l'opération directement avec plusieurs banques en lien avec les investisseurs intéressés par les obligations émises.

"Les chefs de file de cette opération étaient BNP Paribas, Citigroup, Crédit Agricole CIB, Natixis et Société Générale CIB" et la demande totale a atteint "13,75 milliards d'euros", a précisé l'AFT.

"136 investisseurs finaux ont souscrit à l'opération. Le montant syndiqué a été alloué pour 24% à des gestionnaires d'actifs, 13% à des assureurs et fonds de pension, 11% à des institutions publiques, 16% à des départements de trading de banques, 24% à des trésoreries de banques et des entités de gestion actif-passif de banques et enfin à hauteur de 12% à des gestions alternatives", a détaillé l'AFT dans son communiqué.

D'un point de vue géographique, "l'allocation met en évidence l'intérêt des investisseurs provenant de France (29%)" et du Royaume-Uni (28%), suivis des Pays-Bas (8%), de l'Allemagne (7%), des Pays Nordiques (5%) et d'autres pays européens (10%), de l'Asie & Moyen-Orient (7%) et enfin d'Amérique du Nord (6%), selon le Trésor.

Mercredi dernier, l'AFT avait rendu public un rapport sur sa dette verte, en faisant étant d'une bonne performance et du financement de nombreux projets, notamment pour soutenir l'effort de rénovation énergétique et pour protéger la biodiversité.

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