Les levées de fonds des start-up françaises dédiées aux services financiers ont augmenté de 32% sur un an au premier semestre, constate mardi l'Observatoire de la fintech, une hausse qui bénéficie davantage aux fintechs déjà établies.
Le montant total levé a atteint 827 millions d'euros entre janvier et juin. Il s'agit du troisième montant le plus important pour un premier semestre après 2021 et 2022.
"Tous les feux sont au vert", selon le président de l'Observatoire de la fintech, Mikaël Ptachek. "L'écosystème repart sur de nouvelle bases", précise-t-il à l'AFP, "plus prudentes" sur les niveaux de valorisations.
La start-up française Younited, spécialisée dans les crédits à la consommation, a réalisé la plus grande opération cette année en levant près de 153 millions d'euros en janvier, à la faveur de son introduction en Bourse.
La cotation principale de cette société se situe à Amsterdam. Son introduction en Bourse s'est faite via un Spac (Special Purpose Acquisition Company), une entreprise sans activité commerciale, basée aux îles Caïmans, à une valorisation deux fois inférieure à celle de la levée de fonds précédente. Elle a été suivie en mai du rachat de la néobanque "verte" Helios.
Figurent à ses côtés sur le podium les sociétés Pennylane (éditeur de logiciels de comptabilité, 75 millions d'euros levés en avril) et 73 Strings (prestataire de sociétés d'investissement, 53 millions d'euros levés en février), selon l'Observatoire.
La société Zama, spécialisée dans les cryptomonnaies, intègre par ailleurs le club des licornes - ces sociétés de la "tech" valorisées plus d'un milliard de dollars - après une levée de fonds de 49 millions d'euros en juin.
Le montant moyen levé par opération sur la première moitié de 2025 est plus important que l'an dernier à la même période, porté notamment par des investisseurs américains.
Revers de la médaille, les "petites" levées de fonds, inférieures à 5 millions d'euros et nécessaires aux jeunes sociétés pour démarrer, se sont faites plus rares: 20 seulement entre janvier et juin, contre 29 sur la même période en 2024.
Vingt-trois fusions et acquisitions, que ce soit entre start-up ou par des sociétés plus installées (banques, compagnies d'assurances), ont par ailleurs eu lieu depuis le début de l'année.
Le secteur emploie désormais 38.721 personnes, précise l'Observatoire de la fintech.
Sept fintech ont mis la clé sous la porte depuis janvier, constatent enfin les auteurs de l'étude.