La détresse psychologique des jeunes, des manageurs et des télétravailleurs augmente, selon une étude

La détresse psychologique des employés les plus jeunes, des manageurs et des télétravailleurs tend à se dégrader, révèle jeudi le 10e baromètre de la santé psychologique des salariés français, réalisé par OpinionWay.

"Les populations les plus à risque demeurent les jeunes avec 59% des moins de 29 ans (+5 points) (...) et les managers à 43% (+10)", indique la 10e étude du genre réalisée en interrogeant fin juin 2.016 salariés représentatifs. "45% des télétravailleurs sont en situation de détresse psychologique (+5)".

Si 46% des femmes se déclarent en situation de détresse psychologique, cette proportion diminue néanmoins très légèrement (-1,5 point), relèvent les auteurs qui constatent que les indicateurs se stabilisent à un niveau globalement "très inquiétants".

"Depuis deux ans et demi, nous atteignons des niveaux de burn-out sévères qui sont trois fois plus importants comparativement à l'avant Covid-19", s'alarment Christophe Nguyen et Jean-Pierre Brun, les dirigeants du cabinet Empreinte Humaine, qui a commandé le sondage, cités dans un communiqué.

"Les arrêts maladies pour motifs psychologiques risquent de continuer à augmenter dans les prochains mois avec un coût pour l'entreprise mais également pour la société dans son ensemble", ajoutent-ils.

La détresse psychologique est un indicateur de santé mentale, validé internationalement et utilisé pour diagnostiquer les troubles mentaux.

Parmi les personnes interrogées, sept sur dix affirment qu'elles ne souhaitent pas devenir manageur, et un tiers d'entre celles qui le sont devenues assurent le regretter.

"Devenir manager ne fait plus envie. Leur rôle s'est complexifié et est devenu plus difficile. La promesse d'évolution sur le long terme semble avoir pris du plomb dans l'aile dans un contexte d'incertitude. Les collaborateurs ont vu l'état des managers et leurs conditions de travail, beaucoup n'ambitionnent plus de le devenir un jour", poursuit M. Nguyen.

La guerre en Ukraine et l'augmentation du coût de la vie perturbent également grandement les salariés.

"Les difficultés de pouvoir d'achat sont devenues un facteur de risque pour la santé mentale des salariés. Les contraintes économiques pèsent sur la santé psychologique des salariés puisque pratiquement un tiers d'entre eux a du mal à finir le mois. 22% craignent de tomber dans la pauvreté", conclut le psychologue.

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