Les fortes pluies associées à la dépression Kirk s'affaiblissent progressivement jeudi matin, traversant l'Ile-de-France en direction du nord-est avec la Seine-et-Marne toujours en vigilance en rouge crues tandis que plus de 67.000 foyers ont été privés d'électricité.
Un plaisancier est décédé au large de Sète et un autre est en urgence absolue après que la forte houle secouant les côtes de l'Hérault a fait chavirer trois bateaux, a annoncé la préfecture de ce département.
Plus de 67.000 clients ont été privés d'électricité mercredi soir, principalement dans le Sud-Ouest, a annoncé Enedis, le gestionnaire du réseau de distribution.
Jeudi matin, 18.000 clients sont encore privés de courant électrique en Alsace et Franche-Comté, selon Enedis.
Un risque de crue "forte à exceptionnelle" sur la rivière Grand Morin, un sous-affluent de la Seine, a justifié le placement de la Seine-et-Marne en vigilance rouge, selon Vigicrues. Les transports scolaires sont suspendus jeudi dans le département, et l'autoroute A5B est fermée à hauteur d'Evry-Grégy sur Yerres en raison des inondations, indique la préfecture.
Outre la Seine-et-Marne, confirmée en vigilance rouge pour jeudi, Météo France a maintenu six départements en vigilance orange crues, selon le bulletin publié à 06H00.
La vigilance orange vent a été levée dans tous les départements concernés (Territoire-de-Belfort, Haute-Saône, Doubs) ainsi que la vigilance crues dans les Alpes-Maritimes.
Là, plusieurs cours d'eau ont flirté avec leur seuil d'alerte dans la nuit mais la tendance est à la décrue. Par précaution, des habitants de Saint-Martin-Vésubie et Fontan ont été évacués et plusieurs routes menacées d'inondation restaient fermées dans la matinée.
- Difficultés dans les transports "limitées" -
A l'issue d'une réunion de crise à Paris, la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher a mis en avant la mobilisation de "tous les services de l'Etat".
"Ces épisodes vont être appelés à se répéter. Nous sommes dans un moment où le dérèglement climatique se traduit concrètement dans nos vies quotidiennes", a-t-elle souligné devant la presse.
Selon le ministre délégué aux Transports François Durovray, les difficultés mercredi en fin de journée sont restées "limitées", avec notamment "quelques avions déroutés".
De son côté, la SNCF a procédé à des interruptions de circulation localisées à 19H00 mercredi afin de garantir la sécurité des voyageurs et du personnel, notamment en Nouvelle-Aquitaine, dans les Pays de la Loire et en Rhône-Alpes.
Jeudi matin, le trafic était notamment interrompu entre Besançon et Belfort, et entre Dole et Besançon, en raison de chutes d'arbres sur les voies.
L'équivalent d'un mois de pluie avait été prévu pour la seule journée de mercredi sur un axe allant de la Vendée à la Champagne-Ardenne.
A Noirmoutier-en-l'île, en Vendée, le centre hospitalier a été touché par une inondation. De nombreuses routes ont été inondées dans de nombreux secteurs du département. Les pompiers ont réalisé plus de 130 interventions.
Les fortes précipitations ont provoqué une inondation de l'autoroute A11 en direction de Paris au niveau de la commune de Chartres (Eure-et-Loir), entraînant une coupure de cette voie, selon Bison Futé.
Dans les Pays-de-la-Loire, des inondations ont touché les voies entre Saint-Nazaire et le Croisic, Nantes et Pornic ainsi qu'entre Nantes et Saint-Gilles, interrompant par endroits le trafic ferroviaire.
- 211 km/h dans les Pyrénées -
En Loire-Atlantique, 22 routes ont été coupées totalement ou partiellement, selon le conseil départemental, et les sapeurs pompiers ont procédé à 456 interventions, principalement pour des inondations", et 89 communes ont été concernées, le sud de l'agglomération nantaise étant particulièrement touché.
En Nouvelle-Aquitaine, un fort coup de vent s'est produit, notamment sur les sommets de l'ouest du massif pyrénéen: selon Météo France, des rafales à 211 km/h ont été enregistrées dans le secteur de la station de ski d'Iraty (Pyrénées-Atlantiques).
Au terme du mois de septembre le plus pluvieux depuis 25 ans, les cumuls moyens annuels de précipitations ont déjà été dépassés un peu partout en France métropolitaine.
Septembre a aussi été marqué à l'échelle mondiale par des "précipitations extrêmes", exacerbées par les températures anormalement chaudes de la planète depuis plus d'un an, conséquence du changement climatique, selon l'observatoire européen Copernicus.
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