La Conférence européenne des régions périphériques maritimes, mise en cause par le patron de la Région Bretagne qui a démissionné avec fracas de sa présidence en réclamant davantage de transparence après des dénonciations de "lanceurs d'alerte", a réfuté mercredi ces "allégations infondées" de mauvaise gestion.
Elu en novembre à la tête de la Conférence des régions périphériques et maritimes (CRPM), le président de la Région Bretagne, Loïg Chesnais-Girard, a annoncé sa démission mardi dans un communiqué.
Il indiquait avoir "reçu des messages de trois lanceurs d'alerte dénonçant les pratiques de gestion et de management au sein de l'association" qui regroupe quelque 150 régions des pays de l'Union européenne. M. Chesnais-Girard souhaitait que la CRPM commandite "un audit indépendant sur ces allégations", ce qui lui a été refusé.
"Face au refus de l'organisation de prendre au sérieux les lanceurs d'alerte", le président de Bretagne a présenté sa démission de la CRPM, indiquant avoir par ailleurs saisi le procureur de la République "conformément à la loi".
De son côté, la CRPM affirme mercredi avoir "mené une enquête interne" immédiatement après que Loïg Chesnais-Girard a reçu, début mai, "des lettres qu'il a rendues anonymes pour protéger les auteurs".
"Le rapport détaillé qui a été rédigé suite à l'enquête interne a réfuté toutes les accusations comme étant sans fondement, et a fourni des réponses documentées et des preuves solides, rejetant point par point chacune des allégations et alertant sur une attaque potentiellement calomnieuse à l'encontre de l'association", se défend dans un communiqué la Norvégienne Gunn Marit Hegelsen, présidente par intérim de la CRPM.
Le 12 juin, le bureau politique - composé de responsables politiques élus de tous les pays représentés parmi les membres de la CRPM - a pris note du rapport et a accepté les résultats de l'enquête. "Ils ont pris la décision unanime de rejeter la demande de M. Chesnais-Girard" pour un audit indépendant, indique le communiqué.
La CRPM déplore "la persistance de M. Chesnais-Girard à ternir la réputation de l'organisation avec des allégations infondées et à accorder davantage de crédit à des lettres calomnieuses" plutôt qu'au rapport d'enquête.
"Cette situation regrettable intervient après que les membres du bureau politique se sont opposés à deux reprises à la proposition surprenante de M. Chesnais-Girard (...) d'introduire un poste +spécial+ de +chef de cabinet+, entièrement financé par la CRPM", ajoute l'association, qui a rejeté cette demande.