Une commission d'enquête parlementaire a fait mercredi 22 propositions pour mieux prendre en compte l'impact sur la santé de facteurs environnementaux d'origine humaine, comme les pesticides et les perturbateurs endocriniens.
"Il aura fallu la crise terrible suscitée par l'épidémie que nous traversons pour créer enfin un consensus autour de l'idée que la santé environnementale doit être une priorité du 21e siècle", relève la députée Sandrine Josso (Modem) dans un communiqué.
"Cancers, obésité, diabète, ont constitué des terreaux favorables à la létalité du virus" du Covid-19, poursuit-elle, faisant valoir que ces maladies "sont dues, au moins en partie, à des facteurs environnementaux d'origine humaine, comme l'usage des pesticides ou l'ingestion de perturbateurs endocriniens".
La commission d'enquête parlementaire fait 22 propositions pour améliorer la recherche, notamment sur les "effets combinés (effets cocktail) et les effets dus aux expositions multiples à faible dose" et la formation des médecins sur la santé environnementale.
Elle propose aussi de prendre en compte les facteurs environnementaux dans la lutte contre l'obésité ainsi que la création d'un "diplôme de médecin obésitologue, qui permette une prise en charge au long cours".
Selon ce rapport, il faut "placer les cancers pédiatriques au coeur de la prochaine stratégie décennale de lutte contre le cancer".
Le règlement Reach, qui prévoit l'enregistrement des substances chimiques dans l'Union européenne, doit "intégrer les effets perturbateurs endocriniens parmi les toxicités prises en compte dans l'examen des produits" lors de sa révision, selon le communiqué.