La CGT a décidé lundi de ne pas participer à la rencontre organisée à Matignon dans la matinée, estimant que ce rendez-vous était "loin de répondre au mécontentement et à la colère du monde du travail", a-t-elle dit dans un communiqué.
La CGT dit avoir transmis "au gouvernement ses 19 propositions urgentes pour répondre aux besoins de la population et du pays".
Elle "ne participera donc pas à cette nouvelle réunion, ce matin, dont les objectifs sont loin de correspondre au mécontentement et à la colère du monde du travail et de ceux qui en sont exclus".
Edouard Philippe a invité syndicats, patronat et associations d'élus pour lancer sa "mobilisation générale" pour l'emploi et l'écologie. L'exécutif espère mettre en oeuvre un "changement de méthode" avec les corps intermédiaires après plus de six mois de crise sociale.
"Qui peut croire que par la voix du Premier ministre l'exécutif va enfin prendre en compte les revendications qui s'expriment depuis des mois dans le pays?", interroge la CGT, citant notamment la revalorisation du Smic, des pensions et des minima sociaux, la réduction du temps de travail, le rétablissement de l'impôt sur la fortune (ISF) ou la suppression de la TVA pour les produits de première nécessité.
"Alors qu'il y a urgence climatique, réduire cette question aux seuls gestes du quotidien consiste une nouvelle fois à culpabiliser uniquement les citoyens en ménageant, par exemple, les industriels", relève la CGT, réclamant l'écotaxe sur les transports routiers, la relance du fret pour les marchandises et le maintien des petites lignes et des gares de proximité pour les voyageurs.