La piste de l'instauration d'une deuxième journée de solidarité pour financer la prise en charge de la dépendance est un sujet "qui nécessite un temps de concertation", a déclaré jeudi Agnès Buzyn.
Cette hypothèse, évoquée la semaine dernière par la ministre des Solidarités et de la Santé, puis dimanche soir par le président Emmanuel Macron, est "une piste parmi d'autres", a réaffirmé Mme Buzyn, interrogée par Martin Lévrier (LREM) lors de la séance des questions au gouvernement, au Sénat.
"Je pense qu'il faudra un large débat sur le sujet" de la prise en charge du vieillissement, a déclaré la ministre. "La première étape, c'est d'abord de savoir quel projet de société nous faisons pour accompagner les personnes âgées dépendantes à l'avenir, parce que le modèle aujourd'hui +domicile-Ehpad+ est probablement insuffisant et réducteur".
"Une fois que nous connaîtrons les moyens, nous devrons discuter sur le financement de ces moyens", a-t-elle ajouté.
"Nous aurons à y travailler tous ensemble dans les mois qui viennent, c'est un sujet qui se regarde et qui nécessite un temps de concertation".
La journée de solidarité a été instaurée en 2004 et a rapporté 2,37 milliards d'euros en 2017, dont 1,42 milliard a été octroyé aux personnes âgées et 946 millions aux personnes handicapées.
L'hypothèse d'une deuxième journée travaillée mais non payée pour les salariés a déclenché de vives réactions depuis le début de la semaine au sein des partis politiques de tous bords, et des syndicats.