François Bayrou réunit vendredi à Briançon (Hautes-Alpes) un comité interministériel consacré aux JO d'hiver de 2030 dans les Alpes françaises en présence des deux régions concernées et avec des investissements supplémentaires pour les transports ferroviaires et routiers dans ce territoire de montagne enclavé.
Autour du Premier ministre et des ministres des Sports (Marie Barsacq), des Transports (Philippe Tabarot), du Tourisme (Nathalie Delattre) et du Handicap (Charlotte Parmentier-Lecocq) seront aussi présents les régions Auvergne-Rhône-Alpes (Aura) et Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca), impliquées dans ce dossier.
Un protocole de "financement des mobilités" y sera signé entre l'Etat, la région Paca, le département des Hautes-Alpes et la SNCF dans le cadre d'un contrat de plan, notamment pour la desserte ferroviaire du Briançonnais. Des investissements sont aussi prévus pour les axes routiers.
L'enveloppe budgétaire pour le comité d'organisation des JO (Cojo), présidé par Edgar Grospiron, champion olympique de ski de bosses en 1992 à Albertville, qui sera présent vendredi, avoisine les 2 milliards d'euros.
Les deux régions mettent chacune 50 millions d'euros et l'Etat a déjà pris un engagement financier à hauteur de 362 millions. Ils formaliseront ce pacte financier vendredi.
La loi olympique adoptée mardi au Sénat avait même prévu un mécanisme de garantie financière pour les régions en cas de déficit du Cojo mais les sénateurs ont supprimé cet article, le jugeant "prématuré" . Le texte doit revenir à l'Assemblée nationale cet automne.
L'enveloppe globale dédiée aux JO d'hiver sera d'autant plus scrutée que les finances publiques sont au plus mal et que la première estimation par la Cour des comptes des dépenses publiques liées aux Jeux de Paris-2024 ressort à 6 milliards d'euros.
Structurellement, les JO d'hiver sont plus exposés à un déficit que les Jeux d'été, notamment parce que les recettes de billetterie sont moins importantes.
Le volet environnemental d'Alpes-2030 sera également regardé de près par les habitants de ces territoires de montagne où le réchauffement climatique est deux fois plus rapide que la moyenne.
Ces Jeux, obtenus de manière un peu inattendue par la France, se dérouleront dans quatre zones: la Savoie, la Haute-Savoie, la Côte d'Azur et le Briançonnais.
L'organisation a peiné à démarrer du fait de la dissolution puis d'atermoiements pour trouver un président. L'ex-Premier ministre Michel Barnier, co-président du comité des JO d'Albertville 1992, prête actuellement main forte à l'organisation et sera présent vendredi à Briançon.
L'ex-ministre des Sports et des JO, Amélie Oudéa-Castéra, qui vient de prendre la tête du Comité olympique français (CNOSF), sera aussi du déplacement.