JO d'hiver 2030: en mode "start up" et "installation d'imprimantes" (directeur général)

Le comité d'organisation des JO d'hiver 2030 qui a peiné à démarrer en est au stade de la "start-up" et "installe ses imprimantes", a expliqué mercredi son directeur général Cyril Linette lors d'une table ronde au Sénat.

"C'est une start-up, on est sept, huit, et on est encore à chercher effectivement où sont les câbles pour installer les imprimantes, et c'est normal, on est au tout début de l'aventure", a indiqué l'ancien patron du PMU désigné il y a moins d'un mois.

"Il faut construire les équipes, il faut construire un état d'esprit, il faut construire une vision (...), il faut recruter une DRH, un directeur financier, un directeur juridique, un patron des opérations, quelqu'un sur la marque, la communication, tout ce travail est à faire", a-t-il énuméré aux côtés notamment du président du Cojo Edgar Grospiron.

Pour Cyril Linette "le premier moment" sera les JO d'hiver 2026 de Milan-Cortina dans neuf mois: "à ce moment-là, il faudra qu'on soit déjà identifié, qu'on ait une identité, un logo, un emblème, une carte (...), a-t-il dit.

Depuis la dissolution de l'Assemblée en juin 2024, le projet a patiné. D'abord pour obtenir la garantie financière en pleine instabilité gouvernementale, puis pour se trouver un président après la défection du champion Martin Fourcade, et enfin pour désigner un directeur général. Le Cojo est actuellement appuyé par une mission dirigée par Etienne Thobois, ex-directeur général des JO de Paris.

"On est sur des délais très serrés et inédits, la première urgence c'est la réalisation des +infra+", a reconnu le délégué interministériel aux JO, Pierre-Antoine Molina. Il a confirmé que la loi olympique sera présentée jeudi en Conseil des ministres.

S'agissant du budget, ils sont en train "d'examiner les travaux" avec les inspections, notamment de Bercy, penchées sur le projet. Un premier état des lieux budgétaire a été présenté mardi lors d'un bureau exécutif, a appris l'AFP de sources proches du Cojo.

Le budget du Cojo est pour l'instant de 2 milliards d'euros, avec environ 500 millions d'euros de "concours publics" dont 362 millions de l'Etat. "La volonté c'est que ces concours n'augmentent pas d'ici la rentrée", a dit M. Molina.

Interrogé sur les questions environnementales, Edgar Grospiron, a assuré aux sénateurs "que le stockage de neige d'une année sur l'autre" permet de "garantir une livraison d'une épreuve olympique ou mondiale". Au Grand Bornand, qui accueillera les épreuves de biathlon en 2030 "30.000 mètre cubes ont été stockés" cette année, a-t-il fait valoir.