JO-2030: démission de la directrice des opérations du comité d'organisation

Le comité d'organisation des JO-2030 en France a annoncé mardi la démission de sa directrice des opérations, Anne Murac, cinq mois seulement après son arrivée, alors que des nuages s'amoncèlent depuis quelques semaines sur le projet.

"La directrice des opérations du Cojop Alpes françaises 2030, Anne Murac, a annoncé ce mardi 9 décembre sa volonté de quitter le comité d'organisation (...), après en avoir informé le président Edgar Grospiron", indique le communiqué du Cojop.

Si les raisons de ce départ ne sont pas communiquées, le Cojop dit "respecter" la décision et "salue le travail accompli" par Mme Murac, qui a "activement contribué à la mise en place des premiers jalons clés pour la planification, la coordination sur le terrain et la préparation des futurs sites".

"Un processus de recrutement sera lancé dans les meilleurs délais" pour la remplacer, est-il précisé.

Anne Murac faisait déjà partie de l'organigramme des Jeux de Paris-2024, en tant que responsable du "cluster" d'Ile-de-France. Sa nomination comme directrice des opérations au sein du Cojop 2030 avait été annoncée en juillet.

Elle supervisait notamment la "carte des sites" -attribuant les compétitions des différentes disciplines à chacun des quatre grands pôles, Savoie, Haute-Savoie, Nice et Briançonnais- qui n'a pas encore été arrêtée.

Le Parisien, qui avait annoncé mardi matin le départ d'Anne Murac, a évoqué "de graves désaccords au sein de de la gouvernance".

Plusieurs inconnues demeurent pour la future carte des sites: la réintégration définitive de Val d'Isère dans le projet pour accueillir les épreuves techniques de ski alpin; la localisation des Jeux paralympiques; celle -en Italie ou aux Pays-Bas- de l'anneau de vitesse, sans oublier le choix des sports additionnels (trail, escalade sur glace, gravel, etc.) qui intégreront la programmation.

Ce départ s'ajoute à d'autres problèmes auxquels les organisateurs des JO-2030 font face: la semaine dernière, le conseil départemental de Savoie a annoncé "suspendre jusqu'à nouvel ordre sa participation" aux réunions de préparation des JO-2030, refusant notamment d'être "une variable d'ajustement budgétaire".

Hervé Gaymard, président du conseil départemental, a également déploré que la Savoie n'ait "pas été consultée [...] sur la carte des sites, dont la première mouture officielle n'est pas satisfaisante".

Des procédures sont également en cours pour dénoncer l'absence "de participation du public au processus décisionnel" -avant la candidature comme depuis l'attribution des Jeux- devant un organisme onusien à Genève ainsi que devant plusieurs tribunaux administratifs français. Elles émanent du collectif citoyen "JOP 2030" et d'autres organisations.

Lors d'une visite début décembre sur les futurs sites en Savoie et Haute-Savoie, le Comité international olympique (CIO) a lui exprimé aux organisateurs son "haut niveau de satisfaction" et sa "confiance solide".