JO-2024: les députés socialistes proposent de geler les tarifs des transports en IDF

Les députés socialistes veulent geler les tarifs des transports franciliens pendant les Jeux olympiques, qui doivent être revus à la hausse, et profiteront d'une journée réservée pour soumettre leur proposition à l'Assemblée fin février, selon une source parlementaire.

Fin novembre, Valérie Pécresse, en tant que présidente du syndicat des transports d'Ile-de-France (IDFM) et de la région Ile-de-France, avait annoncé que le prix du ticket à l'unité allait doubler et passer à 4 euros du 20 juillet au 8 septembre. Pour un pass toutes zones sur toute la semaine, il en coûtera 70 euros - presque autant qu'un pass Navigo mensuel.

Des mesures destinées à amortir en partie le surcoût avancé par IDFM de 200 millions d'euros pour l'offre JO qui doit être augmentée de 15% pour l'été 2024.

Dénonçant une "décision politique, inique et brutale", l'ensemble du groupe socialiste signataire de la proposition de loi accuse Mme Pécresse de faire "reposer les besoins financiers supplémentaires" en "grande partie sur des travailleurs des métiers de la première ligne".

Une augmentation des tarifs qui va "à l'encontre de la promesse d'un +accès gratuit à l'ensemble du réseau (...) inscrite dans le dossier de candidature pour les Jeux Olympiques", critiquent encore les députés.

Leur texte propose dès lors de geler les tarifs fixés par Ile-de-France pour toute l'année 2024, afin qu'ils ne puissent pas être augmentés pendant les Jeux olympiques et paralympiques.

Pour financer une partie du surcoût induit par la hausse de fréquentation, ils proposent par ailleurs d'augmenter encore la taxe de séjour en Ile-de-France entre le 1er juillet et 31 décembre 2024, afin de mettre "davantage à contribution les touristes qui ne financent qu'à hauteur de 30% le coût des transports".

Leur proposition de loi doit être étudiée la semaine du 19 février en commission, et le 29 février dans l'hémicycle.

Le groupe va aussi inscrire à son ordre du jour un texte du député de Guadeloupe Elie Califer, visant à ce que "la République française" reconnaisse "sa responsabilité dans les préjudices sanitaires écologiques et économiques" dus au chlordécone en Guadeloupe et Martinique.

Sa proposition de loi vise aussi à ce que la France se fixe pour objectif "la dépollution des terres et des eaux contaminées" et l"indemnisation des victimes".

Plus de 90% de la population adulte en Guadeloupe et Martinique est contaminée par le chlordécone, selon Santé publique France.

Par ailleurs, le groupe socialiste a déposé des textes contre les pénuries de médicaments, instaurer une semaine de quatre jours pour les employés exerçant une activité bénévole, permettre de toucher sa retraite dès le premier jour, ou encore abroger des mesures de "préférence nationale" de la loi immigration.

Mais le groupe n'a pas encore dévoilé ceux qu'ils comptaient présenter lors de sa journée réservée. La liste doit être formellement arrêtée le 30 janvier en conférence des présidents de l'Assemblée.