JO-2024: les bateaux répèteront les jours précédant la cérémonie d'ouverture (préfecture)

La centaine de bateaux engagés dans la cérémonie d'ouverture du 26 juillet répèteront les quatre jours précédents, et "une demi-douzaine" d'entre eux devront être changés si le débit de la Seine reste à des niveaux très élevés, a indiqué mardi le préfet de région Marc Guillaume.

Lors de ces répétitions, qui concerneront la totalité de la flotte entre le lundi 22 et le jeudi 25, "on ne verra pas grand-chose de plus: les bateaux ne seront pas décorés et il n'y aura pas d'artistes", a précisé le représentant de l'Etat lors d'une rencontre avec des journalistes.

Une "flotte réserve" est prête pour remplacer les bateaux dont les dimensions seraient incompatibles avec un débit élevé, a aussi confirmé M. Guillaume, évoquant "une demi-douzaine de bateaux concernés si le débit est vraiment élevé".

Le débit de la Seine reste anormalement élevé pour la saison: mardi, il approchait encore les 500 m3/seconde, alors qu'il se situe habituellement entre 100 et 150 m3/s l'été.

Jeudi, le directeur des cérémonies au comité d'organisation, Thierry Reboul, avait expliqué à l'AFP que la cérémonie connaîtrait "une adaptation" entre 300 et 500 mètres cubes, "comme enlever les bateaux qui sont les plus hauts".

Car le débit peut aussi être en partie corrélé avec la hauteur de l'eau, qui peut devenir problématique pour passer sous certains ponts de Paris.

Vendredi, la préfète de Haute-Marne a pris un arrêté autorisant "des lâchers d'eau pour récupérer des capacités de stockage en amont", a aussi indiqué M. Guillaume.

L'affaire se joue en effet également à 200 km à l'est de la capitale, dans les quatre lacs artificiels mis à rude épreuve par les intempéries récentes.

Portant sur le lac du Der, l'arrêté évoque "la nécessité de reconstituer rapidement une capacité de stockage minimale en cas d'une nouvelle crue et de retrouver un volume d'eau stocké compatible avec les objectifs de remplissage de cette partie d'année".

L'eau relâchée le week-end dernier "est en train d'arriver", a aussi dit Marc Guillaume, selon qui le débit "sera de 410 m3/s en fin de semaine" et "300 la semaine prochaine", à deux semaines des épreuves en eau libre prévues dans la fleuve.

Pour ces dernières, il a estimé que les règlements des fédérations concernées permettaient d'aller "grosso modo jusqu'à 450 m3/s" pour permettre la tenue des épreuves.

Malgré le débit élevé, l'état sanitaire de la Seine s'est amélioré fin juin pour devenir conforme aux standards de baignade certains jours.