En temps de crise, "ce sont toujours les plus vulnérables qui sont touchés en premier": Jean Castex, s'est rendu vendredi après-midi dans une plateforme du Secours populaire à Saint-Ouen-l'Aumône (Val-d'Oise) pour échanger avec responsables, bénévoles et bénéficiaires d'une aide alimentaire.
Le Premier ministre, portant un masque, est resté environ une heure et demie dans ce centre situé dans la banlieue nord-ouest de Paris, un déplacement qui n'avait pas été annoncé sur son agenda officiel, a constaté un journaliste de l'AFP.
A son arrivée, il a échangé avec des personnels qui distribuent de l'aide alimentaire et témoignent d'une augmentation de 40% de la fréquentation des distributions avec la crise du Covid-19.
"La crise sanitaire n'est pas finie, maintenant on va avoir la crise économique. Et quand il y a des crises, ce sont toujours les plus vulnérables qui sont touchés en premier", a déclaré Jean Castex. "Il faut faire repartir notre économie pour que les gens retrouvent du travail de façon durable, que ce ne soit pas juste des sparadraps", a-t-il ajouté.
Le chef du gouvernement a échangé longuement avec la secrétaire générale du Secours Populaire Henriette Steinberg qui a détaillé les besoins pour financer des dispositifs: distribution de tablettes et ordinateurs pour les enfants décrocheurs de l'école, collecte de denrées produites en circuit court. Une bénévole a témoigné "du problème des femmes seules avec bébé et qui n'ont pas les produits de toilettes pour les enfants".
Le Premier ministre a exhorté l'Union européenne à abonder le Fonds européen d'aide aux plus démunis. "Cela fait aussi partie de la gestion de crise", a-t-il fait observer.
Le 1er juillet, la secrétaire d'État aux Solidarités, Christelle Dubos, avait indiqué que le gouvernement débloquerait 55 millions d'euros supplémentaires, après 39 millions en avril, pour les associations qui apportent une aide alimentaire aux ménages fragilisés par la crise sanitaire.
Les fonds serviront à acheter des denrées, mais aussi à financer des "chèques alimentaires" utilisables directement par les bénéficiaires, une solution utile notamment pendant l'été où de nombreux bénévoles des associations partent en vacances, avait-elle fait valoir.