L'écologiste Yannick Jadot, un des rares politiques à soutenir la hausse de la fiscalité des carburants proposée par le gouvernement, a estimé mardi que le chef de l'Etat a laissé de côté la "justice sociale", dans son discours sur la transition écologique.
"Il n'y a eu aucune annonce de mesures d'accompagnement pour les Françaises et les Français, qui aujourd'hui souffrent du point de vue du pouvoir d'achat (...), de la fracture territoriale. Faire dans ce moment un discours sans justice sociale, sans mesures d'accompagnement, je dois dire que j'en suis totalement stupéfait", a réagi le député européen sur BFMTV.
Interrogé sur la trajectoire nucléaire fixée par le gouvernement, le chef de file d'EELV pour les européennes a estimé que le scénario qui a prévalu était celui où "on ne fait rien pendant ce quinquennat, potentiellement on ne fait rien sur le prochain quinquennat, à part peut-être décider de nouveaux réacteurs nucléaires en 2021, ou en 2022".
"Donc on va rester prisonnier de cette énergie qui est en faillite industrielle et financière, et puis de manière totalement dramatique on va perdre tout le potentiel industriel en terme de créations d'emplois sur les énergies renouvelables, sur les économies d'énergie (...) On ne prépare pas l'avenir avec des grands discours sans rupture sur le mode énergétique, et en restant prisonnier des vieilles énergies", a-t-il fustigé.