Jadot (EELV) à Le Pen, Wauquiez et Collomb: "Non, il n'y a pas de submersion migratoire"

"Il n'y a pas de submersion migratoire", a affirmé vendredi Yannick Jadot, tête de liste EELV pour les européennes, défendant "un devoir de vérité, une exigence de solidarité" (et), "une obligation de responsabilité", dans l'accueil des migrants.

"Non Marine Le Pen, non Laurent Wauquiez, non Gérard Collomb. Il n'y a pas de submersion migratoire", a lancé l'eurodéputé, dénonçant les lignes politiques de la présidente du RN (ex-FN), de celui des Républicains et du ministre de l'Intérieur.

L'Europe "n'accueille qu'une part infime" des migrants "contraints de se déplacer pour survivre" et "nos sociétés se sont toujours enrichies de ces incroyables énergies vitales", a-t-il poursuivi lors d'un discours devant les militants écologistes réunis à Strasbourg en universités d'été.

L'eurodéputé sortant a également appelé à casser les accords de Dublin, pour organiser la répartition des arrivants entre pays européens.

"N'abandonnons pas le besoin légitime d'appartenance et de protection de nos concitoyens à des manipulations politiques régressives", a encore appelé Yannick Jadot, insistant sur "un devoir de vérité, une exigence de solidarité, une obligation de responsabilité" dans l'accueil des migrants.

Dans ce discours de lancement de campagne, consacré en bonne partie à la question migratoire, la tête de liste a fustigé une "parodie chauvine où le nationalisme et le souverainisme nous sont vendus comme la dernière des subversions".

Pour la deuxième fois en moins d'une semaine, l'eurodéputé a loué l'action du maire écologiste de Grande-Synthe, Damien Carême, fortement pressenti pour intégrer la liste EELV, et qui avait en 2016 engagé un bras de fer avec l'Etat pour ouvrir un camp de migrants dans sa commune, puis trouvé un accord sur le financement du camp.

"Damien, sans jamais nier les difficultés mais toujours avec éthique et responsabilité, a su mettre des visages, des noms, des histoires, des parcours sur ce mot difficile, désincarné de +migrant+", a-t-il salué, avant de s'adresser directement à lui : "nous serions extrêmement fiers que tu sois aux avant-postes de cette campagne européenne avec nous", a-t-il lancé, les militants présents se levant pour applaudir le maire.

Le secrétaire national David Cormand avait également lié jeudi la question écologique à la question migratoire dans son discours d'ouverture, saluant "l'action courageuse, rigoureuse et capitale" de Damien Carême.

Poster un commentaire
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.
Déjà membre ? Je me connecte.
Je ne suis pas encore membre, Je crée mon compte.