L'eurodéputé EELV Yannick Jadot a condamné mercredi "sans hésitation" les dégradations au siège du gestionnaire d'actifs BlackRock, estimant que leurs auteurs sont "plus anars qu'écologistes" et que les Français attendent "des solutions concrètes" plutôt que la "violence".
"Vous ne me trouverez jamais aux côtés des militants qui dégradent, qui sont dans une forme de violence qui aujourd'hui s'ajoute à toute la violence sociale et politique", a-t-il assuré sur BFMTV et RMC.
"La désobéissance civile, j'en ai fait, l'idée qu'on bloque Total pour sa pollution (...) je l'ai fait; jamais, jamais, jamais nous ne dégradons les biens", a-t-il ajouté.
Il a aussi estimé que les Français attendent surtout "des solutions concrètes". "Ils n'attendent ni la démagogie, ni la violence verbale, ni les violences physiques" et "en ont ras-le-bol d'une forme de débat politique où les uns et les autres sont des postures": "côté du mal" ou "côté du bien", et "traître" "si tu discutes avec les autres".
Alors que le pays est selon lui en "burn-out démocratique", la "colère il ne faut pas la nier, comme le fait ce gouvernement, l'instrumentaliser": il faut au contraire "la faire nôtre, pour créer des solutions aux problèmes des Français", a-t-il insisté.
Une centaine de militants écologistes avaient occupé lundi matin le siège parisien de BlackRock, dégradant ses locaux, pour dénoncer l'inaction des PDG et des Etats face à "l'urgence climatique".
Le secrétaire national d'EELV Julien Bayou a condamné mardi ces dégradations, mais pas les occupations, qui "doivent être pacifiques et joyeuses", ni les actions de désobéissance civile.
Il a aussi refusé d'opposer "l'action de Yannick Jadot, ou ce que peuvent faire (les) candidats (EELV) aux élections municipales, et l'action militante et collective".
Mercredi l'ancien Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve a mis en garde les écologistes contre la "moindre faiblesse" sur "l'ordre républicain, l'Etat de droit et la laïcité", disant avoir constaté dans cette famille politique "des courants contrastés" sur ces sujets.
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